Accueil A la une CAN 2023: des Ouagalais espèrent faire de «bonnes affaires»

CAN 2023: des Ouagalais espèrent faire de «bonnes affaires»

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((Ph d'illustration)

A quelques heures du premier coup d’envoi de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations, les préparatifs «vont de bon train» dans certains milieux de la capitale burkinabè.  Commerçants et gérants de vidéo-clubs sont «optimistes» quant à une «affluence éventuelle» autour de leurs business dans les jours à venir. Nous les avons rencontrés dans l’après-midi du vendredi 12 janvier 2024. Constat.

Judicaël Bonkoungou est fin prêt. Dans son vidéo-club, situé au bord de la RN3, dans le quartier Nioko 2, le jeune homme de la vingtaine d’années vérifie la sonorisation, les branchements des câbles et défile les chaînes de télévision. Ce samedi 13 janvier, il espère se faire de «bonnes affaires», surtout dans les jours à venir.

Judicaël Bonkoungou, gérant d’un video-club dans le quartier Nioko 2 de Ouagadougou

«En tout cas, je me prépare toujours à l’avance. Cette CAN me semble déjà bonne avec les préparatifs que je vois. L’arrivée des équipes est impressionnante et surtout dans un pays voisin, les gens ne vont pas rater l’occasion de venir voir les matchs ici», lance-t-il tout confiant.

Déjà, deux postes de télévision sont placés, ainsi que des haut-parleurs pour transporter l’ambiance loin de la salle. «Avec les haut-parleurs, cela peut motiver même ceux qui n’aiment pas le football. De loin, les gens pourront entendre les commentaires et ils vont vouloir voir les actions. Donc ils viendront ici», soutient Judicaël Bonkoungou, le visage rayonnant qui décrit son optimisme.

«L’optimise» partagé au grand marché de Ouagadougou

Au grand marché de Ouagadougou, l’ambiance est à son comble, dans l’après-midi du vendredi 12 janvier, la veille du début de la CAN Côte d’Ivoire. Entre klaxons de voitures, bruits de fanfares et vrombissements de moteurs, Souleymane Ouédraogo tente de regagner son lieu de commerce après avoir accompli sa prière du vendredi à la grande mosquée sur l’avenue Yennega. «Que Dieu exauce nos prières et que la paix revienne dans notre pays», invoque-t-il à notre endroit, après un bref entretien.

Souleymane Ouédraogo, vendeur de maillots au grand marché de Ouagadougou

Après avoir enjambé quelques rues, notre interlocuteur nous montre du doigt son «coin», expression utilisée localement pour parler de son magasin de commerce. Les maillots des Etalons et d’autres équipes qualifiées, sont accrochés, mis en évidence sous le hangar. «Il y en a de toutes les tailles. Grands comme petits, nouveaux comme anciens, tout le monde peut avoir sa part», se lance-t-il dans un exercice de marketing face à l’équipe de Wakat Séra.

«Le marché est morose actuellement. On a les maillots de beaucoup de pays, mais on accroche juste des échantillons. Comme la compétition n’a pas encore débuté, c’est difficile d’avoir des clients. Mais je suis convaincu que les gens vont payer. Les Ivoiriens vivant ici viennent payer», ajoute-t-il avant de souhaiter «bonne chance aux Eléphants pour leur match» d’ouverture.

Yacouba Kouanda, vendeur de drapeaux au grand marché de Ouagadougou

Même son de cloche chez Yacouba Kouanda, vendeur de tissus de drapeaux et des fanfares. «Les gens ont l’habitude de voir la CAN débuter avant de venir payer. Mais on reste optimiste», avance-t-il.

Des Burkinabè seront nombreux ce samedi soir, à avoir les yeux rivés sur leur poste de télévision pour suivre le match d’ouverture et surtout la confrontation Burkina-Mauritanie qui se déroulera le mardi 16 janvier. Les gérants de vidéo-clubs ont déjà mis les petits plats dans les grands pour faire vivre l’évènement et les vendeurs, eux, ont fait le plein de maillots de supporteurs, de sifflets et de petits drapeaux pour donner plus de couleur à l’évènement depuis la capitale burkinabè.

Par Issa Sidwayan TIENDREBOGO