Sous une fine pluie, les Etalons se sont rendus sur leur terrain d’entrainement pour les derniers réglages avant de jouer les Pharaons ce 1er février 2017. Ambiance !
Mardi 31 janvier 2017, dernière ligne droite avant le match devant conduire les Etalons au sacre. En général, pareil enjeu devrait stresser les premiers acteurs que sont les joueurs et leur encadrement. Mais, ce n’est pas ce qu’ils ont donné à voir à la séance d’entrainement dans cette matinée pluvieuse de veille de match. Ils causent, se donnent des tapes amicales, crient de joie par moment après une action réussie ou Steve Yago qui grimpe sur le dos de Aristide Bancé… La séance d’entrainement tout en alliant sérieux et relaxation ressemblait à une cour de récréation, mais surtout donnait la mesure de l’état d’âme des Etalons à la veille d’un match capital.
L’on peut donc dire que ce match trouvera les poulains de Paulo Duarte dans une bonne disposition psychologique. C’est bon de le signaler d’autant plus que la bataille du 1er février au stade de l’amitié sino-gabonaise se jouera sur la psychologie des deux équipes. Expliquons ! Certaines mauvaises langues se rappellent aux souvenirs de la CAN 98 où l’adversaire du match de demain avait eu raison des Etalons à la même étape de la compétition. Mais ça c’était avant, Hervé Kouakou Koffi, le gardien des Etalons, avait 2 ans et Bertrand Traoré 3 ans. Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis, ce qui ne devrait pas laisser cette psychose installer les Etalons dans un complexe d’infériorité.
Ce qui fait la force de Charles Kaboré et ses co-équipiers, c’est la force du groupe, l’union et la solidarité en leur sein avec un savant dosage entre les jeunes dont certains sont à leur première CAN et les plus expérimentés avec Charles Kaboré qui par exemple est à sa 5e CAN. Mais ils auront en face d’eux, une Egypte habituée aux records toutes catégories en phase finale de CAN qui tentera de poursuivre une série de 23 matches consécutifs sans défaite (sa dernière défaite remonte à la CAN 2004, à Sousse en Tunisie face à l’Algérie). C’est aussi une équipe collective qui ne montre rien, mais gagne toujours (en 4 matches à cette CAN 2017, elle totalise 2 nuls et 2 victoires).
Seulement avec ce que nous avons vu hier matin, ce n’est pas le moral et l’envie qui manquent aux Etalons pour « momifier » ces Pharaons.
Mariam KANDO, envoyée spéciale à Libreville