Dans son message, à l’occasion de la deuxième édition des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne lancée ce 2 octobre 2024, le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a appelé les Burkinabè à « être vigilant et s’engager à bannir la traîtrise dans (leurs) actes quotidiens ».
JOURNÉES NATIONALES D’ENGAGEMENT PATRIOTIQUE ET DE PARTICIPATION CITOYENNE, ÉDITION II: message de S.E le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président du Faso, Chef de l’État
Chers compatriotes,
A l’occasion de la deuxième édition des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne, ce jour historique du 02 octobre, je voudrais reconnaître les sacrifices consentis par chaque Burkinabè. Je rappelle mon engagement sans cesse renouvelé à refonder la Nation burkinabè, à raffermir la cohésion sociale et à raviver la flamme patriotique. Je saisis cette opportunité pour réaffirmer ma détermination, celle du Gouvernement, des forces de défense et de sécurité ainsi que des volontaires pour la défense de la Patrie à libérer totalement le territoire du Burkina Faso des affres du terrorisme.
Le 02 octobre, faut-il le rappeler, est la date anniversaire du Discours d’Orientation Politique, discours par lequel, le Capitaine Thomas Isidore Noël SANKARA, a décliné, devant les masses populaires, sa vision d’une Nation libre et prospère. C’est dire donc que le choix de cette date n’est pas fortuit. Elle nous rappelle non seulement le sens de l’engagement du Père de la Révolution pour le triomphe de la liberté, de la souveraineté et de l’indépendance réelle de notre chère patrie, mais aussi, sa volonté de faire des Burkinabè un peuple fier de son histoire et de sa culture. C’est pourquoi, j’invite chaque patriote à célébrer cette date avec fierté.
Chers compatriotes,
Les ennemis de la patrie, ce sont les traîtres et leurs complices. Cette deuxième phase des Journées nationales d’engagement patriotique est placée sous le thème : « Pour une nation forte et souveraine, ne trahissons pas notre patrie ! ».
Comment reconnait-on les traîtres de la patrie ? Ils sont prêts à vendre leur pays. Ils collaborent avec l’ennemi en lui fournissant des informations sensibles et confidentielles pour détruire le pays et pour des intérêts égoïstes.
Ils aident, en temps de guerre, l’ennemi dans des actions d’espionnage, ou par la fourniture de logistique. Ils sont co-auteurs de la mort de leurs frères.
Les traîtres, ce sont aussi ceux qui sont en intelligence avec une puissance étrangère pour saboter les infrastructures, les capacités militaires ou même économiques de notre pays. Les traîtres, c’est aussi ceux qui désertent leur fonction au moment où le pays a le plus besoin d’eux. Ne soyez pas des traîtres.
Chaque Burkinabè doit être vigilant et s’engager à bannir la traîtrise dans ses actes quotidiens. Pour notre Nation, désormais la trahison sera l’acte criminel le plus grave comme cela se passe dans les Etats qui veulent réellement assumer leur souveraineté.
Les évènements douloureux que nous avons vécus ces derniers mois dans notre pays portent la marque des traitres. Cela nous rappelle les évènements dramatiques du 15 octobre 1987 qui ont causé la mort du Président Thomas Isidore Noël Sankara et interrompu l’élan révolutionnaire de 1983. C’est une illustration parfaite de la trahison. Pour construire une Nation burkinabè forte et souveraine, il faut toujours avoir l’esprit de patriotisme et mobiliser les masses populaires à chaque instant.
Chers combattants, vous qui êtes sur le terrain, je vous demande de ne jamais faiblir et de ne jamais vous laisser tromper par l’ennemi. Contre vents et marrées, nous continuerons le combat contre l’impérialisme et ses valets locaux et tous les ennemis qui se dresseraient contre le Burkina Faso.
Chers compatriotes,
J’invite chaque Burkinabè, de l’intérieur comme de l’extérieur, à exprimer véritablement son appartenance à la mère patrie par des actions concrètes.
Ceux qui aiment leur cadre de vie le gardent toujours propre, et ceux qui aiment le Burkina Faso doivent le garder propre. Nos structures de soins, nos habitations, nos quartiers et villages, nos communes, nos villes, nos lieux de travail et de culte, nos cimetières, maintenons-les toujours propres. C’est cela aussi le patriotisme, n’allez pas plus loin.
Je lance un appel solennel à l’ensemble des autorités coutumières et religieuses à participer pleinement à ces journées à travers des enseignements et des messages rappelant, lors des différents cultes, le sens et la nécessité pour chaque citoyen de cultiver les valeurs authentiques de notre patrie.
En ce jour historique, j’ai une pensée envers les victimes et les blessés de cette guerre qui nous a été injustement imposée. Je renouvelle ma reconnaissance à toutes les forces combattantes déployées sur le terrain du combat pour la reconquête de la dignité et de la souveraineté de notre cher Faso.
Sur ce, je lance officiellement la deuxième édition des Journées nationales d’engagement patriotique et de participation citoyenne.
Vive le Burkina Faso souverain !
Vive le patriotisme !
La patrie où la mort, nous vaincrons !