Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), ancien parti au pouvoir sous le président Blaise Compaoré qui a quitté les affaires fin octobre 2014, semble être sur une pente raide. Et pour cause! après l’annonce de la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo mettant à nu un malaise au sein du parti, voilà que d’autres membres attraient le même parti à la justice aux fins d’obtenir la suspension de la tenue du congrès extraordinaire prévu le 16 juin pour une relecture des textes.
Des membres du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), dont Mahamadi Lamine Kouanda, secrétaire national chargé des coutumiers et religieux, se réclamant membre fondateur de l’ancien parti au pouvoir et cinq autres personnes, attraient en justice leur parti représenté par Eddie Komboigo, a appris Wakat Séra de source judiciaire.
Ils accusent, entre autres, le président du CDP de « recrutement frauduleux » de membres figurant au Bureau politique national (BPN) qui a vu son nombre passer à 1000, alors que, à encore Mahamadi Lamine Kouanda et compagnie, les textes le limitent à 600 membres.
Aussi, ils appellent la Justice à suspendre la tenue du congrès extraordinaire prévu le 16 juin 2019, en attendant que ces questions soient résolues. Cela, selon notre source, pour éviter que des « personnes qui n’en ont pas la qualité » siégent au BPN, pour la relecture des textes au cours de laquelle, il serait prévu de « sauter le verrou de la limitation du nombre de membres au BPN ».
En plus de Mahamadi Kouanda, sont aussi requérants, dans cette affaire qui fait l’objet d’un procès prévu ce 12 juin, puis ramené au 13 du même mois, à la demande des avocats de Eddie Komboigo, Césaire Ky, secrétaire adjoint chargé de la Santé, de la Protection sociale et de la Lutte contre l’exclusion, Dr Seydou Touré, secrétaire adjoint chargé du secteur privé, Fatoumata Ziba/Ouédraogo, membre du BPN, Dr Salif Ouédraogo membre du BPN et Jacques Ousséni Bado également membre.
Par Boureima DEMBELE