Le président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, réélu ce dimanche 6 mai 2018 à sa propre succession devant son challenger principal Boureima Badini, est ainsi porté à la tête d’un bureau politique de 126 membres, « prêts à la conquête du pouvoir en 2020. Cette réélection est intervenue au cours du VIIè congrès qui a permis au parti de Blaise Compaoré de renouveler ses instances et fixer ses nouvelles ambitions pour les consultations électorales de 2020.
La nouvelle direction du CDP compte huit vice-présidents et un secrétaire général. Les huit vice-présidents sont respectivement, notamment, Marie Joseph Achille Tapsoba (1er) qui conserve son rang. Salif Sawadogo (2è), Alfred Sanou (3è), Jean Couldiaty (4è), Sanné Topan (5è), Maurice Nignan Traoré (6è), Blandine Ouédraogo (7è) et Zambéndé Théodore Sawadogo (8è), font tous leur entrée dans la nouvelle direction du CDP. Le député Blaise Sawadogo, ex-président du comité d’organisation du VIIè congrès est le nouveau Secrétaire Général (SG) du parti de l’ex-président Blaise Compaoré.
L’ex-chef d’État Blaise Compaoré en exil à Abidjan, à la suite de l’insurrection populaire, a été fait président d’honneur du parti.
« Qui aurait parié que le CDP se reconstruirait après les événements de 2014 et de 2015 (troubles socio-politiques ayant conduit à une insurrection populaire) ? Qui aurait parié que le CDP sortirait uni de son VIIè congrès ? », vu les divergences qui existaient en son sein, a dit Eddie Komboïgo, élu devant une dizaine de candidats, après que sept ont désisté. « Tous les pronostics des oiseaux de mauvaises augure ont été déjouées parce qu’en vérité ils ont oublié ou ils ignorent l’histoire de ce parti et de sa dynamique interne », a-t-il fait remarquer.
Il s’est réjoui de « l’innovation (qui) a toujours été la marque » du CDP en ce sens que « grâce à l’inspiration de notre fondateur (Blaise Compaoré), nous venons d’administrer une véritable leçon de démocratie à la face du monde, en procédant pour la première fois dans l’histoire de notre pays, à l’élection du président d’un grand parti politique par vote à bulletin secret ».
« Nous nous sommes dotés d’outils et d’instruments nécessaires pour notre fonctionnement efficace. Reconquérir le pouvoir d’Etat est maintenant notre objectif », a laissé entendre Eddie Komboïgo, pour qui, aucun obstacle « n’empêche désormais (le CDP) d’assumer pleinement (son) rôle dans l’évolution sociopolitique de notre pays le Burkina Faso ».
Par Bernard BOUGOUM