Comme nous l’avions annoncé dans un de nos articles du 22 février 2018, à l’issue de la 61è session ordinaire du Bureau politique national du parti de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré tenue le dimanche 25 février à Ouagadougou, Eddie Komboïgo a repris les rênes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-majorité).
La 61è session du BPN qui s’est tenue dans la salle de conférence du Comptoir burkinabè des chargeurs (CBC) a repositionné comme président, M. Komboïgo, blanchi dans l’affaire du putsch de septembre 2015, devant plusieurs centaines de militants du parti de l’opposition qui entend revenir aux affaires en 2020.
Eddie Komboïgo reprend la direction du CDP en remplacement de Marie Joseph Achille Tapsoba, premier vice-président et du deuxième vice-président du CDP, Léonce Koné, désigné président de la commission ad’hoc qui ont assuré l’intérim près de deux ans, conformément aux statuts du parti.
M. Tapsoba a estimé que les querelles internes au CDP étaient normales et légitimes, car le parti de Blaise Compaoré étant un grand parti dynamique, fédère toutes les sensibilités qui témoignent de la vitalité de l’ex-parti majoritaire qui a dirigé le Burkina pendant 27 ans. « Le CDP restera un parti fort et rompu à toute épreuve, n’en déplaise aux oiseaux de mauvais augure », a-t-il crié haut et fort devant une foule déchainée.
« Les membres du Bureau politique national ont tenu une rencontre hier (mercredi 21 février) qui s’est terminée vers 01H00 du matin. Tout est rentré dans l’ordre», avait clairement signifié une source à Wakat Séra le jeudi 22 février, confiant que les protagonistes s’étaient entendus pour que Eddie Komboïgo soit reconduit à la tête du CDP.
Mi-février, des militants, accusant certains de leurs responsables, avaient investi le siège du CDP pour manifester contre le non-respect des textes statutaires de leur parti.
Par Mathias BAZIE