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CDP: le parti de Blaise Compaoré «ne se disloquera pas» (Achille Tapsoba, 1er vice-président)

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Les responsables du CDP

Le premier vice-président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-majorité), a rassuré les militants du parti fondé par l’ex-chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré, que la formation vieille d’une trentaine d’années, «ne se disloquera pas» malgré les sanctions prises contre une trentaine de cadres du parti. Les conférenciers qui étaient face à la presse ce 24 septembre 2019 à Ouagadougou, ont dressé un bilan sommaire des conclusions du congrès extraordinaire tenu dimanche dernier et affirmé, pour l’essentiel, que leurs camarades sanctionnés ont posé des «actes d’indiscipline caractérisée» dans le «seul but de liquider» le CDP, deuxième force politique de l’opposition.

Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) «ne se disloquera pas» après le départ des caciques comme Kadré Désiré Ouédraogo, ancien Premier ministre, Léonce Koné, Boureima Badini, Mahamadi Lamine Kouanda, Salia Sanou, entre autres, a dit Achille Tapsoba, rappelant que «nous avons une histoire chargée de départs et pas des moindres. Que représentent ces départs par rapport à ceux de Roch Kaboré (actuel président du Faso), feu Salifou Diallo (ex-président de l’Assemblée nationale) et Simon Compaoré (président par intérim du Mouvement du peuple pour le progrès, MPP, parti au pouvoir actuel), en 2014»?

L’ex-parti au pouvoir «a souffert du départ de ces trois baobabs parce qu’ils étaient des responsables du parti» en son temps, a reconnu M. Tapsoba. Il ajoute: «Nous avons patienté, toléré, supporté. Nous avons vilipendés dans les journaux, mais nous n’avons pas répondu par l’extrême».

Pour lui, c’est à son gré que le congrès extraordinaire a pris les sanctions du dimanche dernier contre ses camarades. Les sanctions prononcées lors du congrès «sont l’aboutissement de tout un processus émaillé d’actes d’indisciplines où des camarades se sont installés dans l’indiscipline en voulant défendre leur position politique», a-t-il regretté tout en signifiant que les congressistes «n’ont chassé aucune sorcière» parce qu’ils «n’ont pas la qualité de chasser des sorcières».

«Une chose est de se réclamer fondateur d’un parti mais une autre est de se réclamer un militant qui assure le renforcement de ce parti. Je préfère un militant de base qui travaille au renforcement du parti qu’un fondateur qui veut faire fondre son parti», a-t-il réagi face aux sorties médiatiques de Mahamadi Lamine Kouanda qui se réclame comme l’un des fondateurs du CDP.

Achille Tapsoba, a insisté que les frondeurs du bureau dirigé par Eddie Komboïgo, président du CDP, sont des «militants qui posent des actes à l’encontre des intérêts majeurs de leur parti, ce sont des militants qui tout en prétendant parler de leur parti, travaillent pour d’autres causes étrangères aux causes du parti». Le vice-président s’est alors demandé quel est l’intérêt qu’un militant vise en allant demander au ministère de l’Administration territoriale, de «retirer» le récépissé de son parti politique.

Cependant, il a reconnu que «toute démission quelque part même si ce n’est qu’une voix, affaiblit le parti mais ce n’est pas de gaieté de cœur» que le bureau a sanctionné des frondeurs qui ont esté en justice le CDP.

Par Bernard BOUGOUM