Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), parti de l’ex-président Blaise Compaoré, a effectué samedi 30 septembre à Ouagadougou, sa rentrée politique 2017-2018, sous « le signe de la tolérance et du respect de la différence et de la relance du parti ».
Cette rentrée politique qui s’est effectuée en présence des membres de partis invités comme l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), l’Organisation pour la Démocratie et le Travail (ODT) et le Parti de l’Indépendance, du Travail et de la Justice (PITJ), a été placée « sous le signe de la tolérance, du respect de la différence, de la cohésion et de l’unité d’action », a laissé entendre le président par intérim du CDP Achille Tapsoba qui rend « un grand hommage au fondateur du parti, Blaise Compaoré ».
Selon M. Tapsoba qui a souhaité que son parti relève « les défis politiques à venir, dans la transparence », s’est réjoui qu’au sein du CDP il y ait « de réels motifs de satisfactions », notant que des structures et organes ont été renouvelés « à tous les niveaux ». « 38 sections et près de 245 sous-sections ont été validées » au cours de la 60e session du bureau politique national, ce samedi matin, a-t-il poursuivi.
Pour le président par intérim du CDP, les membres travailleront à rendre « opérationnelles les structures du parti en vue de gagner les prochains défis ». « Celui qui sait tomber sait se relever », a affirmé Achille Tapsoba pour qui sa formation politique « reste vivante et bien vivante ».
Selon Léonce Koné, président de la commission ad hoc du CDP, « la relance du (parti) a pris d’autres formes, notamment l’amélioration de la coordination entre le parti et son groupe parlementaire, le renforcement de la communication et l’organisation d’une solidarité active avec les militants en butte à des poursuites judiciaires ».
La présente rentrée politique « donne l’opportunité de célébrer les efforts fournis par nos militants dans toutes les provinces, communes, les villages et les secteurs, qui ont permis au parti de résister aux différents passages difficiles et de se retrouver aujourd’hui par la volonté de reconstruire notre parti et d’aller au-devant des défis politiques qui s’annoncent dans un futur proche », a poursuivi M. Tapsoba, face à la presse.
Pour lui c’est « une occasion de communier avec toutes les familles politiques burkinabè et particulièrement de marquer (leur) disponibilité de dialogue politique que (le CDP) appelle de ses vœux, dans le sens du travail pour la réconciliation ». « Nous voulons que cette rentrée donne à notre peuple et à notre pays les différentes possibilités d’une réconciliation nationale véritable pour une paix durable et que nous puissions solidariser avec nos frères et nos sœurs des villes et campagnes face à la menace du terrorisme », a confié le premier responsable du CDP.
Le jugement des dossiers du putsch et de l’insurrection a été également abordé au cours de cette rentrée politique du CDP. Son président par intérim a souhaité qu’il « n’y ait pas d’interférence dans le traitement des dossiers » et que toute la lumière soit faite sur ces faits.
Par ailleurs, il n’a pas manqué de souligner « la morosité de la situation économique » que traverse le Burkina, notant que le bilan de la mise en œuvre du Plan national de développement économique et social (PNDES) du président du Faso Roch Kaboré « n’est guère brillant ». Egalement il s’est inquiété de la « menace de guerre nucléaire entre les Etats Unis et la Corée du Nord », invitant « les Nations Unies à redoubler d’efforts pour la réduction sinon l’élimination complète des arsenaux nucléaires pour l’avènement d’une paix durable et universelle ».
Par Daouda ZONGO