Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a appelé les populations à se comporter de sorte à « briser la chaîne de contamination » du Coronavirus, à l’issue du défilé civil et militaire exécuté, ce vendredi 11 décembre 2020, à la Place de la Nation à Banfora, une ville située à l’extrême Ouest du Burkina, à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du 11 décembre.
Plusieurs milliers de personnes, en majorité des habitants de la région des Cascades, ont pris d’assaut très tôt ce vendredi, l’espace de la Place de la Nation de Banfora, la Cité du paysan noir, pour ne pas se faire compter la cérémonie commémorative du soixantième anniversaire de la fête de l’indépendance du Burkina Faso.
Tour à tour, des institutions publiques et privées, des structures civiles, paramilitaires et militaires, ont exécuté des pas majestueux sous leurs couleurs respectives, au grand bonheur du public qui a accompagné le défilé de temps en temps par des applaudissements bien nourris en guise d’encouragement aux défilants. Il y a eu des pas de danse des différentes communautés de la région des Cascades dont les Karaboro, les Gouin, les Sénoufo, Turka, les Mossi et les Peulh.
A pieds, motos ou véhicules, en solo, duo ou en groupe, les 3 500 défilants ont égayé les spectateurs du 11-Décembre 2020 à Banfora par leurs beaux gestes exécutés avec maîtrise sous le regard attentionné des autorités dont le président du Faso, Roch Kaboré.
« Ce fut une belle cérémonie du soixantième anniversaire d’indépendance du Burkina Faso », a apprécié le chef de l’Etat burkinabè qui a fait observer que le thème qui « nous rassemblait autour de ce 11-Décembre, intègre aussi bien les questions de sécurité, de la lutte contre le terrorisme, la Covid-19 et des inondations », en gros les préoccupations du moment des populations.
Pour M. Kaboré, « la Covid-19 n’a pas encore disparu du Burkina Faso et du monde entier ». C’est pourquoi, il a appelé le peuple burkinabè à plus de responsabilités. « Il s’agit pour nous de nous protéger et d’éviter de contaminer les autres, et d’ainsi pouvoir briser la chaîne de contamination », a-t-il laissé entendre.
https://www.wakatsera.com/coronavirus-au-burkina-718-cas-actifs/
Le Coronavirus qui s’est déclaré fin décembre 2019 en Chine, est une maladie qui « entraîne des morts et je voudrais encore lancé un appel à tous les Burkinabè de porter les masques, d’observer la distanciation (physique), de ne pas continuer à se serrer les mains comme avant », a insisté le président du Faso qui au début de la cérémonie, a fait la revue des troupes sur place avec le Chef d’état-major général des Armées (CEMGA), le général de brigade, Moïse Minoungou.
L’une des particularités de ce 11-Décembre, a été le fait que la Cavalerie rouge, une frange de l’armée nationale, lors de la cérémonie, a défilé en tenue couleur des dozos adaptée au lieu de son habituelle tenue rouge. Selon les organisateurs de l’événement, ceci vise à rendre un hommage aux chasseurs dozos de la région des Cascades, Ainsi, l’accoutrement des cavaliers laissait voir des bonnets décorés avec des cauris, fusils et besaces aux couleurs nationales en bandoulière.
Le thème de cette soixantième commémoration de l’indépendance du Burkina Faso est : « Cohésion nationale et engagement patriotique pour un développement durable du Burkina Faso dans un contexte d’insécurité et de Covid-19 ».
Fondée en 1903, Banfora, la Cité du paysan noir, est une ville située dans la région des cascades dont elle est la capitale et de la chef-lieu du département du même nom. Ville-carrefour, elle s’est développée grâce à l’industrie de la canne à sucre, et, aussi à l’apparition de l’exploitation de la filière mangue. Banfora se trouve sur la route nationale n°7, soit à 85 km de Bobo-Dioulasso (la capitale économique) et à environ 450 km de Ouagadougou.
La ville hôte des festivités du 11 décembre 2020, est desservie par la ligne de chemin de fer qui relie Abidjan à Ouagadougou. Elle est également proche de la frontière avec le Mali. De par sa situation géographique, Banfora est une ville carrefour à l’intersection des routes menant à Sikasso (Mali), à Korhogo (Côte d’Ivoire) et Bobo-Dioulasso.
Par Bernard BOUGOUM