«Dans un climat politique tendu, instable et incertain, un leader de l’opposition en Afrique de l’Ouest se dresse comme une figure emblématique de la résistance face à l’oppression militaire. À la tête de l’un des plus grands partis politiques de la région, ce leader jouit d’une popularité incontestable, ce qui lui vaut d’être la cible d’une campagne de déstabilisation systématique orchestrée par une junte militaire déterminée à étouffer toute voix dissidente.» C’est le point de vue de Massoudou Camara à travers cette réflexion, qui fait suite au meeting tenu, le 25 août dernier à New-York, par le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, après sa participation à la Convention du Parti démocrate américain à Chicago.
«Ce leader, malgré les imperfections inhérentes à toute entreprise humaine, a su hisser son parti haut, en en faisant une entité respectable et respectée sur la scène politique guinéenne. On peut lui reprocher bien des choses, mais il faut lui reconnaître un mérite incontestable : il est l’homme politique le plus constant dans la lutte pour la démocratie de ces deux dernières décennies en Guinée. Cette constance, rare dans l’histoire politique de la région, est le socle de la confiance et du soutien inébranlable dont il jouit aujourd’hui.
En dépit des intimidations incessantes, Cellou Dalein Diallo n’a jamais vacillé dans sa lutte pour la démocratie et la justice. Sa maison, jadis symbole de sa présence imposante dans le pays, a été détruite de manière arbitraire et haineuse par les autorités militaires. Ce geste lourd de sens, est le point culminant d’une série d’actions visant à briser littéralement un homme devenu l’incarnation des aspirations démocratiques de tout un peuple.
Le pouvoir en place n’a pas hésité à user des moyens les plus ignominieux pour tenter de réduire au silence ce leader charismatique. Une campagne de harcèlement judiciaire, montée de toutes pièces, a été lancée contre lui. Pourtant, malgré les accusations fallacieuses et les manœuvres judiciaires, les Guinéens le savent « blanc comme neige » dans ce dossier monté de toutes pièces, preuve supplémentaire de l’acharnement dont il est victime. A la question de savoir comment éliminer un adversaire politique redoutable, constituant véritablement le seul obstacle au projet de confiscation du pouvoir par la junte, la réponse a été sa condamnation à l’exil, espérant ainsi l’éloigner de la scène politique et briser le lien sacré qui l’unit à son peuple.
Ce fut sans compter sur la résilience et la détermination de ce leader, dont la popularité ne cesse de croître malgré les obstacles. Loin d’entamer son capital confiance auprès des populations guinéennes, cette persécution renforce au contraire leur soutien à son égard. Chaque manœuvre ignoble de la junte ne fait que galvaniser les foules, de plus en plus convaincues que cet homme est le seul capable de porter leurs aspirations à un avenir meilleur.
La preuve de cette popularité éclatante s’est manifestée outre-Atlantique où il a été invité à la Convention du Parti démocrate à Chicago. De retour de ce prestigieux évènement, il a animé un meeting grandiose à New-York devant un auditoire de plus de 4000 personnes venues des quatre coins des USA, occasion pour l’opposant guinéen de démontrer, en toute humilité l’étendue de son influence et de son charisme.
Ce meeting, au-delà du remarquable rassemblement politique qu’il a été, est devenu un symbole de résistance et d’espoir pour tous ceux qui, en Guinée et ailleurs, rêvent d’un futur où la justice et la démocratie triomphent des forces de l’oppression.
Si la junte militaire ne peut se prévaloir que de la légitimité éphémère et précaire des armes, celle de Cellou Dalein Diallo repose sur un socle autrement plus solide et durable: le peuple de Guinée. Ce soutien populaire, enraciné dans des années de lutte et de dévouement, est inébranlable. Tôt ou tard, l’une de ces légitimités finira par l’emporter sur l’autre. Ce n’est qu’une question de temps. Dans un combat loyal, ce leader aurait eu les mêmes armes que la junte pour se défendre. Mais le fait est que, malgré cette inégalité des forces, en démocrate convaincu, mais loin d’être vaincu, il tient bon, prouvant qu’aucune arme n’est plus puissante que la volonté d’un peuple uni.»
Massoudou CAMARA
