Le véhicule des quatre militaires arrêtés le 21 février 2022 à l’aéroport de Bangui était déjà dans le viseur des «services de renseignements de la police» et ce «depuis deux mois», selon un communiqué du procureur de la République centrafricaine.
Le lundi 21 février 2022, quatre militaires qui se trouvaient à «30 mètres du passage du cortège présidentiel», ont été mis aux arrêts et «les premiers éléments de l’enquête ont révélé qu’ (ils) seraient des légionnaires de nationalité française, italienne, bulgare et roumaine, lesquels affirment qu’ils sont des éléments de la MINUSCA», lit-on dans le communiqué du procureur.
Le procureur trouve curieux qu’ «au lieu d’utiliser un véhicule estampillé UN appartenant à la MINUSCA», ces personnes qui se réclament des éléments de la MINUSCA, «ont choisi d’utiliser un véhicule banalisé de marque TOYOTA V8v blindé, vitre fumé qu’ils auraient prise en location».
Il a été trouvé sur eux «quatre pistolets automatiques avec 10 chargeurs, trois HK 416 avec quinze chargeurs, une arme collective Mini mitrailleuse avec quatre boitiers, des grenades offensives et divers effets militaires»
«Fort de tout ce qui précède, le parquet de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bangui a décidé de l’ouverture d’une enquête régulière pour faire la lumière sur les faits. Etant entendu que la RCA est un Etat de droit, le parquet demande à tout un chacun d’observer le calme en attendant l’issue de la procédure en cours», conclut le communiqué.
Par Wakat Séra