Un projet de nouvelle Constitution a été soumis, le dimanche 30 dimanche 2023, à un référendum en Centrafrique. Si la victoire du «oui» ne laisse aucun doute, l’opposition craint voir le président Faustin Archange Touadéra, avec une possibilité de troisième mandat, se métamorphoser en Jean-Bedel Bokassa.
Les Centrafricains se sont prononcés, le dimanche 30 dimanche 2023, par référendum sur un projet de nouvelle Constitution qui devrait permettre au président Faustin Archange Touadéra, 66 ans, de briguer un troisième mandat.
Élu en 2016, M. Touadéra est réélu en 2020 à l’issue d’un scrutin perturbé par des groupes armés rebelles et entaché d’accusations de fraude. À présent, le chef de l’État centrafricain est accusé par son opposition de vouloir, avec ce vote, rester «président à vie».
Un «président à vie façon Bokassa, un empereur dans les habits d’un président», a été le qualificatif fait du référendum par le porte-parole du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC), l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé.
En effet, l’enjeu de la réforme constitutionnelle est notamment d’allonger la durée du mandat présidentiel, de cinq ans actuellement à sept ans, pour les années à venir. De surcroît, elle viserait à supprimer dorénavant la limite légale.
Les résultats provisoires, selon l’autorité nationale des élections (ANE) sont attendus le dimanche 6 août prochain. Quant aux définitifs, ils seront proclamés, le 27 août 2023, par la Cour constitutionnelle.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)