Selon des sources locales, des échauffourées ont opposé ce jeudi 8 août 2019, autour de la mine de Youga implantée dans la province du Boulgou (Centre-est du Burkina), des orpailleurs clandestins qui accusent les agents de la société de sécurité FSIP dirigée par Falzon Franck, d’avoir tué un des leurs. La mine d’or qui a repris ses activités le 15 juin 2019 aurait été incendiée par les manifestants.
Certains travailleurs n’auraient pas échappé à la furie des manifestants. Des cas de blessés graves et de pertes en vie humaine ne seraient pas à écarter même si aucun bilan officiel n’a été pour le moment communiqué.
Plusieurs sources sur les réseaux sociaux relaient cette information. En témoigne cet écrit de Souleymane Ouédraogo alias Basic Soul, cité par nos confrères de ALERTE INFO: «La mine d’or de Youga cédée par une compagnie Canadienne à un groupe turc est actuellement la cible de populations locales fortement armées et mobilisées pour détruire les infrastructures.
Une partie du site saccagé a été incendiée et les travailleurs sont en insécurité totale.
Beaucoup d’expatriés ont disparu dans la nature, tandis que chez les locaux c’est un sauve-qui-peut indescriptible. Chacun cherchant un refuge pour sauver sa vie.
La situation résulte de la mort d’un orpailleur tué à bout portant par un agent de sécurité de la mine.
La nouvelle agence de sécurité, inexpérimentée, a semble-t-il commis une bavure que les orpailleurs proches du site ont décidé de venger par tous les moyens.»
Diverses sources reviennent sur la manière très peu orthodoxe dont cette société de gardiennage a atterri à la mine d’or de Youga. Certaines personnes ne passent pas quatre chemins non plus pour dénoncer le vécu fait de «propos outrageux, d’insultes et d’humiliation» des agents de la police nationale détaché sur ce site pour sa surveillance.
Implantée dans le département de Zabré, les activités de l’exploitation minière avaient été arrêtées depuis le 7 juin après que les responsables de la société Avesoro Resources INC qui exploite le site a mis fin aux contrats de travail d’une bonne partie des travailleurs.
Selon une source interne citée par le journal L’Economiste du Faso, entre avril et juin 2019, environ 500 travailleurs ont perdu leurs emplois dans cette mine.
Par Wakat Séra
