Les éléments de la brigade de gendarmerie de la ville de Kongoussi, une ville située au Centre-nord du Burkina, ont repoussé dans la nuit du mercredi 6 février 2019, une attaque armée, a appris Wakat Séra. Pour le moment aucun bilan officiel n’a été communiqué mais selon des sources concordantes, l’agression a fait plusieurs victimes collatérales.
Les assaillants ont saccagé le poste de gendarmerie et incendié plusieurs engins. Après leur assaut, les bandits armés sont repartis en se dirigeant vers Darbiti (axe Kongoussi-Kaya) à quelques 10 kilomètres de Kongoussi, située à environ 100 KM, au Centre-nord de Ouagadougou, a confié un témoin à Wakat Séra.
Selon l’Agence d’information burkinabè (AIB), une femme enceinte en partance pour la maternité et son accompagnant ont été atteints par les balles des assaillants.
Début novembre 2018, le poste de gendarmerie de Namissiguima, une localité située à une soixantaine de kilomètres de Kongoussi, avait été visé dans la matinée par une attaque d’individus armés circulant sur des motos qui n’avaient pas été identifiés. Cette attaque avait également été repoussée par les gendarmes dont un a été blessé.
Depuis avril 2015, le Burkina Faso, un pays situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, fait face à des attaques armées récurrentes qualifiées de terroristes. Ces attaques qui enregistrent au moins 300 morts et plusieurs blessés ont touché par deux fois le cœur de la capitale burkinabè.
Les agressions qui s’étaient concentrées dans la partie Nord pays, se sont progressivement étendues vers plusieurs autres régions, notamment l’Est, le Centre-nord, l’Ouest et le Sud-ouest, respectivement vers les zones frontalières avec la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Niger, le Bénin et le Togo d’autre part.
Lors d’une rencontre avec la presse mi-janvier, la première responsable du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Anne Vincent, a confié qu’«aujourd’hui, on est à près de 1 000 écoles fermées (et) presque 100 000 enfants qui ne peuvent plus aller à l’école» du fait, en partie, des attaques terroristes. Elle a précisé que la seule région du Nord du Burkina, considérée comme l’épicentre de la menace dans le pays, enregistre « 5 000 enfants ».
Par Bernard BOUGOUM