Le désormais ex-président de l’Assemblée nationale burkinabè Salifou Diallo est rentré jeudi 24 août une fois pour toute à la maison chez lui à Ouahigouya. C’est dans un cercueil recouvert du drapeau national, et à bord d’un pick-up qu’il a regagné sa région natale, le Nord.
Ce vendredi matin parents, amis et connaissances lui ont rendu un dernier hommage à la place de la nation de Ouahigouya avant son enterrement.
Après les hommages populaires rendus par les femmes, les hommes et les enfants venus nombreux s’incliner sur la dépouille mortuaire, place aux différentes interventions succinctes de personnalités politiques, religieux, économiques, des parents à plaisanteries, des représentants de la famille du défunt, des représentants des amis du défunt et des parades militaires. De ces interventions diverses et diversifiées se déclinent un point d’intercession, la reconnaissance dans le disparu des qualités de « digne fils du Burkina, de patriote, de travailleur ».
Le représentant du roi de Yatenga, le Baloum Naba qui s’est réjoui du fait que le corps « du digne fils de Yatenga » repose à jamais à Ouahigouya, a reconnu au défunt les qualités d’ « un homme d’attache et de devoir rempli », égrenant quelques acquis dus à l’homme dont, entre autres, le barrage de Guitti, la construction de la route Ouahigouya-Tougan et celle de Ouahigouya-Djibo.
C’est dans la même veine que le représentant de la famille El Hadj Abdoulaye Diallo, grand frère du défunt, le Premier ministre burkinabè Paul Kaba Thiéba et le représentant des opérateurs économiques Sidi Mady Ouédraogo ont parlé des multiples engagements du défunt pour le rayonnement du Burkina, notamment, « ses conseils ingénieux aux opérateurs économiques, ses initiatives à l’Assemblée nationale en faveur du monde des affaires et son projet de séminaire sur les affaires prévu pour la fin de l’année que la grande faucheuse ne lui a pas permis de voir ».
Les interventions religieuses n’ont pas été en reste. Elles ont pris l’allure de vœux et de prières à l’instar de l’intervention de l’évêque de Ouahigouya Mgr Justin Kientega qui a présenté un message de compassion à la famille Diallo et prié pour que Dieu fasse miséricorde et l’accueille dans son royaume.
Les parentés à plaisanterie, les Gourmatché, les San et les Bissa ont quant à eux foi que « Salifou Diallo n’est pas mort », qu’il dormait et qu’il « s’est déjà réveillé à Fada » (Est burkinabè).
L’inhumation du corps est fait au domicile du défunt à Ouahigouya au secteur n°7 après la prière du vendredi, en présence des présidents burkinabè Roch Kaboré et du Niger Mahamadou Issoufou qui sont arrivés dans cette localité ce matin à bord d’un hélicoptère de l’Armée burkinabè.
Joseph AKOUTOU (Stagiaire)
