Les ministres ivoirien Amadou Koné et burkinabè Souleymane Soulama en charge des Transports, ont procédé le lundi 4 décembre 2017 à Abidjan, au lancement des travaux de réhabilitation et de modernisation du chemin de fer Abidjan-Kaya, long d’une distance de 1 250 kilomètres. Ce projet de réhabilitation qui vise à « améliorer la qualité de la voie et augmenter sa capacité de trafic » est évalué à 262,4 milliards de francs CFA, selon l’ambassade du Burkina auprès de la République de Côte d’Ivoire.
Cette cérémonie à laquelle étaient présents les représentants de la mission diplomatique et consulaire du Burkina Faso, les représentants du groupe Bolloré en charge des travaux de réhabilitation et de modernisation du chemin de fer, les responsables de SITARAIL Côte d’Ivoire et Burkina Faso, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des décisions issues du dernier sommet du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre la République de Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, fait remarqué la note de l’ambassade du Burkina.
La première phase des investissements (262,4 milliards francs CFA) s’étale sur quatre ans (2018-2021), et va concerner cinq types de travaux à savoir le « renouvellement de la plateforme et de la superstructure ferroviaire, la modernisation des ouvrages d’art et ouvrages hydrauliques, la restauration des gares et des ateliers de maintenance, l’assainissement des zones inondables, gares et voies stratégiques, et la sécurisation des passages à niveau ».
« Il est attendu, à la fin des travaux, le maintien et le développement optimal des services des transports de marchandises et des voyageurs, soit, cinq millions de tonnes de marchandises par an, et un million de voyageurs par an. Il est prévu également sur cette voix le transport du minerai de manganèse en provenance de la mine de Tambao du Burkina Faso », souligne la même source qui précise que la durée du parcours entre Abidjan et Ouagadougou passera de « 40 km/h à 120 km/h après les travaux de réhabilitation et de modernisation ».
« Le chemin de fer est un outil d’intégration régional essentiel, au service des populations et des régions traversées », a soutenu Eric Meylet, un des représentants du Groupe Bolloré qui a en charge la réhabilitation de la voie ferrée. Il a ajouté qu’à l’issue des travaux de modernisation, le chemin de fer Abidjan-Kaya sera en mesure de « transporter chaque année cinq millions de tonnes dont deux millions de marchandises générales et trois millions de tonnes de minerais, notamment le manganèse et 800 000 voyageurs ».
Par Mathias BAZIE