Une vingtaine de journalistes africains ont été invités, le mardi 18 octobre 2022, au XXe congrès du Parti communiste chinois (PCC). Prévu à huis clos et dont le but premier est de reconduire Xi Jinping pour un 3e mandat, l’évènement inédit servira à Pékin de redorer son image.
Le XXe Congrès du Parti communiste chinois (PCC) s’est ouvert, le dimanche 16 octobre dernier, au Grand palais du peuple. Parmi les 86 journalistes des pays en voie de développement invités à travers le monde, 18 du continent africain figurent malgré que Pékin le voulait à huis clos.
2 300 délégués du PCC y sont réunis pour décider du renouvellement de la direction de l’appareil d’État. Une rencontre qui a attiré l’attention du monde entier du fait que le numéro 1 chinois, Xi Jinping, entend être reconduit pour un troisième mandat. Un Rubicon jamais franchi dans la Chine contemporaine.
«Porter haut le grand drapeau du socialisme à la chinoise, appliquer intégralement la pensée sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, faire rayonner le noble esprit fondateur du Parti, faire preuve de confiance en soi et d’une volonté d’auto perfectionnement, savoir innover tout en maintenant les principes fondamentaux, poursuivre énergiquement et résolument notre marche en avant, et conjuguer nos efforts pour faire de la Chine un pays socialiste moderne dans tous les domaines et faire progresser tous azimuts le grand renouveau de la nation chinoise…» sont, entre autres, des thèmes et sous-thèmes qui sont au menu de ce grand rassemblement dans la Majestueuse maison.
L’initiative dite «sud globale», une organisation entre la Chine et les pays en voie de développement, entend à l’occasion, développer les capacités de recherches sur la Chine dans l’hémisphère Sud. Elle vise également à connecter les institutions, les médias, les journalistes et les chercheurs de cette partie du globe produisant des contenus sur l’Empire du milieu. En effet, dans le cadre de sa politique dite «d’emprunt d’un bateau pour aller sur l’océan», le régime communiste a mis en place des partenariats stratégiques avec des journaux, des télévisions et des radios étrangères et cela de façon gratuite.
«Améliorer la perception et la convivialité des personnes des pays en développement envers la Chine», sont des mots récemment prêchés par le président de l’Association publique de la diplomatie chinoise et chapeautant l’encadrement des stagiaires du pays du dragon, Wu Hailong.
Faute de pouvoir convaincre et de se faire comprendre dans l’hémisphère nord, Pékin s’est tourné dans ces dernières décennies vers les pays dites du Sud dans l’intention de changer son image caricaturale faite et vendue à travers le monde par les puissances américano-européennes.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)