Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a relevé ce mercredi 25 décembre 2019, dans l’affaire de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Kigbafori Soro, relative aux incidents survenus lors du retour annoncé de l’ex-Premier ministre, en date du lundi dernier, « une forte propension des autorités publiques à l’usage de la force », dans une note. Nous vous proposons ici l’intégralité du communiqué du parti de l’opposition qui appelle au dialogue pour préserver la cohésion sociale.
« Le mardi 23 décembre 2019, Monsieur SORO Kigbafori Guillaume, Député et ex président de l’Assemblée Nationale, absent depuis 6 mois du pays, a prévu son retour en Côte d’ivoire.
Au vu des déclarations de ses partisans, toutes les dispositions avaient été prises auprès des autorités aéroportuaires pour l’atterrissage du jet privé qu’il a affrété à cette occasion.
Cependant le constat a été fait que le vol a plutôt atterrit au Ghana. En outre, des échauffourées ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les partisans de Monsieur SORO Guillaume auxquels l’accès à l’aéroport a été interdit.
Le Front Populaire Ivoirien (FPI) relève une forte propension des autorités publiques à l’usage de la force, en témoigne l’impressionnant déploiement d’un dispositif de police et l’usage de gaz lacrymogène pour disperser des populations dont la seule volonté était d’accueillir l’ex président de l’Assemblée Nationale.
Il a été procédé par la même occasion à l’arrestation de membres de la direction du RACI, du MVCI et de l’ONG La VIE, ainsi que de certains militants.
Cette situation constitue une entrave à l’expression des libertés.
En attendant les suites de l’information judiciaire ouverte par Monsieur le Procureur de la République, pour présomption grave de tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat et l’intégrité du territoire nationale, de recel des deniers publics et de blanchiment de capitaux,
Le FPI invite au respect de la procédure concernant les parlementaires bénéficiant de l’immunité parlementaire et demande par la même occasion leur libération.
Le FPI invite les autorités politiques, judiciaires et policières, à surseoir aux arrestations des partisans de l’ex président de l’Assemblée Nationale.
Le FPI en appelle au dialogue pour préserver la cohésion sociale. »
Fait à Abidjan le 24 décembre 2019
Le SG Porte-parole du FPI
Issiaka Sangaré