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Cinéma africain: des instances de régulation de la communication en réflexion pour une production audiovisuelle locale

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Une vue du présidium à la cérémonie d'ouverture du panel

Pour soutenir le cinquantenaire du Festival panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le Conseil supérieur de la Communication du Burkina Faso a réuni les présidents d’instances de régulation du Réseau des instances africaines de régulation de la communication (RIARC), de la plateforme de l’UEMOA et de la Guinée autour d’un panel, ce 27 février, sur le thème «Promotion des productions audiovisuelles nationales: quelles contributions des instances de régulation de la plateforme de l’UEMOA et de la Guinée Conakry »?  

Le président du Conseil supérieur de la Communication CSC) du Burkina Faso, Mathias Tankoano, justifiant le choix de cette thématique a fait savoir que les «télévisions ont un problème de contenu en matière de production. Pas qu’elles ne veulent pas, mais le coût est extrêmement élevé». C’est pour apporter des idées afin d’aider les télévisions à réaliser leurs productions que le panel a été initié, a-t-il fait comprendre.

Aussi, il s’est agi pour les présidents des instances de régulation, a expliqué M. Tankoano, «d’engager la réflexion pour un partage d’expérience afin de déterminer les voies en moyens pour aider nos télévisions à aller dans le sens d’une synergie d’actions pour la production locale».

Une vue des participants au panel du CSC

Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC) du Mali, Fodié Touré, présent à l’activité, a estimé que «les télévisions nationales sont devenues les porte-voix des cultures étrangères». A l’en croire, les programmes sont constitués de séries télévisées venues d’ailleurs.

Et pourtant, c’est son avis, les structures de régulations de la Communication ont «l’obligation de faire la promotion des langues nationales, et de la culture, tout cela en faveur de l’éducation des enfants à travers les médias».

Il explique que la solution à ce problème passe par les cahiers de charges des télévisions qui doivent être adaptés au contexte. Toutefois, M. Touré précise que «l’espace audio-visuel ne sera pas hermétiquement fermé. Il sera ouvert, mais donnant la priorité à nos langues nationales et notre culture».

Par Boureima DEMBELE