Le classement Forbes des hommes et femmes les plus riches du monde a été publié le 1er mars par le magazine américain. Zoom sur 16 plus grosses fortunes du continent africain.
La nouvelle édition du classement mondial des plus grosses fortunes établi par le magazine américain recense 1 810 milliardaires (en dollars américains) à travers le monde en 2016, contre 1 826 milliardaires en 2015.
Leur fortune conjuguée a baissé en un an de 570 milliards de dollars à 6 480 milliards de dollars. Première depuis 2010, la fortune moyenne de ces milliardaires a baissé, s’établissant cette année à 3,6 milliards de dollars, soit 300 millions de moins qu’en 2015, la faute à l’instabilité de la Bourse, à la baisse du prix du pétrole et à un dollar fort, estime le magazine américain.
Focus sur les 16 premières fortunes africaines de ce classement.
Aliko Dangote – 15,4 milliards de dollars – Nigérian
Le magnat nigérian, à la tête d’un empire présent dans l’agro-alimentaire et le ciment, reste le premier Africain dans le classement de Forbes avec une fortune estimée le 1er mars à 15,4 milliards de dollars.
Les deux dernières années ont été assez dure pour le géant nigérian dont le patrimoine a été durement affecté par les difficultés de la première économie africaine et la chute de la devise nationale, le naira, face au dollar américain. Dans le classement Forbes des plus grosses fortunes africaines en 2015, publié en novembre dernier, celle d’Aliko Dangote était encore estimée à 16,7 milliards de dollars. En mars 2014, son patrimoine était évalué à près de 25 milliards de dollars.
Mike Adenuga – 10 milliards de dollars – Nigérian
Cet entrepreneur nigérian s’est glissé au rang de 2e fortune du continent en 2016.
Présent dans les hydrocarbures, les télécommunications (Globacom – 2e opérateur mobile du Nigeria) et l’immobilier, Mike Adenuga a vu l’estimation de sa fortune exploser à 10,1 milliards de dollars en 2016 contre 3,5 milliards en 2015 en raison notamment d’une réévaluation des revenus de Globacom, explique Forbes.
Nicky Oppenheimer et sa famille – 6,6 milliards de dollars – Sud-Africain
Héritier de la famille Oppenheimer, fondatrice du géant minier Anglo American (qui contrôle le producteur de diamant De Beers), ce Sud-Africain de 70 ans cède la deuxième place du classement mais voit le niveau de sa fortune maintenu à 6,6 milliards de dollars, malgré une conjoncture difficile sur le marché minier.
Christoffel Wiese – 6,5 milliards de dollars – Sud-Africain
À 74 ans, ce magnat de la distribution (Pepkor, Virgin Active, ShopRite…) est la deuxième plus grosse fortune d’Afrique du Sud, avec un patrimoine estimé à 6,5 milliards de dollars.
Johan Rupert et sa famille – 5,5 milliards de dollars – Sud-Africain
Johan Rupert est le président de Compagnie Financiere Richemont, spécialisée dans l’industrie du luxe (Cartier, Montblanc…).
Sa fortune familiale est estimée à 5,5 milliards de dollars en 2016, en recul de près d’un milliard de dollars par rapport à l’année dernière (6,3 milliards de dollars) baisse de 1 milliard de dollars par rapport à l’an dernier.
Nassef Sawiris – 4,1 milliards de dollars, Égyptien
Le dernier des héritiers d’Onsi Sawiris (fondateur du groupe Orascom), Nassef Sawiris est la première fortune d’Égypte.
En vingt ans, il a fait évoluer son groupe de la construction au ciment avec succès. Et bâtit aujourd’hui un leader mondial de la production d’engrais.
Nathan Kirsh – 3,8 milliards de dollars – Swazilandais
Né en Afrique du Sud, ce Swazilandais basé à Londres est à la tête d’un empire présent dans la distribution, l’immobilier commercial et résidentiel ainsi que le capital-investissement à travers l’Afrique, l’Europe et l’Amérique.
Isabel Dos Santos – 3,1 milliard de dollars – Angolaise
La fille aînée du président Angolais tient bon dans un match dominé par les hommes. Sa fortune, estimée cette année à 3,1 milliards de dollars, en fait la première Africaine dans le classement de Forbes.
Présente dans l’énergie, les télécoms et la finance au Portugal et en Afrique lusophone, Isabel dos Santos est l’un des investisseurs les plus puissants de la Place de Lisbonne.
Issad Rebrab – 3,1 milliards de dollars -Algérien
Cet algérien de 71 ans est à la tête du conglomérat algérien Cévital, tourné vers l’industrie, l’électroménager et leader de l’agroalimentaire en Afrique. Son patrimoine est estimé à 3,1 milliards de dollars cette année.
Naguib Sawiris – 3 milliards de dollars – Égyptien
Naguib Sawiris, milliardaire égyptien de 61 ans, a bâti sa fortune dans les télécommunications. Il dirige Orascom Telecom Media & Technology (OTMT).
Il a des investissements dans des sociétés de téléphonie mobile, des médias et de la technologie. Son patrimoine estimé à 3 milliards de dollars en 2015, n’a pas changé en 2016.
Mohamed Mansour – 2,5 milliards de dollars – Égyptien
Mohamed Mansour, hommes d’affaires et ancien ministre des Transports égyptien, mène le conglomérat familial Mansour Group, qui détient les droits de distribution exclusive en Égypte de plusieurs groupes américains : General Motors, Caterpillar et McDonald’s.
Othman Benjelloun – 1,93 milliard de dollars – Marocain
La fortune du PDG de Finance.com et BMCE Bank of Africa a légèrement régressé en 2016 selon les estimations de Forbes. Elle est passée de 2,05 milliards de dollars à 1,93 milliard de dollars.
Le tycoon est la première fortune du royaume chérifien dans le classement de Forbes et son groupe bancaire est l’un des plus puissants du secteur financier marocain et l’un des mieux établis au sud du Sahara.
Mohamed Al Fayed – 1,9 milliard de dollars – Égyptien
Ancien propriétaire du club de football britannique Fulham Football Club et du grand magasin de luxe londonien Harrods, l’entrepreneur égyptien de 87 ans détient l’hôtel Ritz à Paris.
Basé à Londres, son patrimoine s’élève à 1,9 milliard de dollars en 2016, en « léger » recul de 100 millions de dollars sur un an.
Femi Otedola – 1,85 milliard de dollars – Nigérian
Ce quinquagénaire est l’actionnaire majoritaire de Forte Oil, une société de marketing pétrolier et de production d’électricité.
Marié et père de quatre enfants, Femi Otedola a vu sa fortune progresser malgré les difficultés de l’industrie des hydrocarbures, passant de 1,81 milliard de dollars en 2015 à 1,85 milliard de dollars en 2016.
Youssef Mansour, 1,73 milliard de dollars – Égyptien
Frère de Mohamed Mansour, Youssef détient une participation dans le groupe familial Mansour Group, dont il dirige la division biens de consommation, qui contrôle la chaîne de supermarchés Metro ainsi que la distribution de plusieurs marques de cigarettes du groupe Imperial Brands (Davidoff, Gauloises et Parker & Simpson).
Folorunsho Alakija -1,55 milliard de dollars – Nigériane
Folorunsho Alakija est la deuxième femme la plus riche du continent et la première au Nigeria, selon Forbes.
Vice-présidente du Famfa Oil, une société d’exploration pétrolière nigériane, sa fortune est évaluée à 1,55 milliards de dollars en 2016, en net recul par rapport aux 3,2 milliards de dollars estimés en 2015, en raison notamment de la baisse des cours mondiaux de l’or noir.
Source:http://www.jeuneafrique.com/306847/economie/classement-forbes-2016-les-16-africains-les-plus-riches-du-continent/