La coordination des comités de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a animé ce mercredi 4 juillet 2018 une conférence de presse à Ouagadougou pour se démarquer d’un recrutement de personnel au profit de la Caisse. Le secrétaire général de la coordination, Seydou Koné, trouve curieux qu’un tiers des admis ait un lien familial avec des agents, notamment, le Directeur des Ressources Humaines (DRH) qui a organisé l’embauchage.
Comme chaque an, la CNSS a demandé en janvier dernier, à l’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE) de présélectionner 850 candidats en vue de prendre part à un recrutement dans le cadre du renforcement de son personnel, a rappelé M. Koné. Après tout le processus qui va d’un tirage au sort à l’admissibilité et à un entretien d’embauche pour les candidats qui ont un niveau élevé, sur les 85 postes à pourvoir, un tiers des postes ont été servis à des proches de certains de leurs collègues, a-t-il fait remarquer en trouvant cela « flou ».
Même si les conférenciers du jour ne nient le droit à personne de prendre part à ce recrutement dont les résultats ont été proclamés le 20 juin, ils trouvent «curieux» que les parents (épouse, nièce et neveu) du DRH, soient tous admis à ce même recrutement ou le hasard intervient fortement. Raison pour laquelle les membres de la coordination des comités CGT-B de la CNSS disent décelé « un conflit d’intérêt » qu’ils jugent « très manifeste ».
A en croire le SG Seydou Koné, c’est le DRH qui assuré l’organisation de ce recrutement du tirage en passant par le choix des sujets. En clair, il juge que des agents de la Caisse dont le DRH ont été « juges et partie » dans cette affaire.
Malgré ce climat, les nouveaux recrus ont pris fonction officiellement le mardi 3 juillet, a déclaré M. Koné qui demande aux structures compétentes de faire un audit pour situer les responsabilités.
A la question de savoir si la coordination a évoqué la situation avec la direction générale de la CNSS, Seydou Koné a signifié que le directeur général, Lassané Savadogo, a laissé entendre quand la coordination l’a rencontré lundi 2 juillet, qu’il préfère « corriger les failles du système pour l’avenir » au lieu de reprendre le recrutement car « le besoin en personnel est urgent ».
Si rien n’est fait dans le sens de satisfaire leur réclamation, la coordination entend inviter les autres syndicats à l’aider dans cette lutte, selon ses responsables.
Par Mathias BAZIE