Le président du parti Le Faso Autrement, Ablassé Ouédraogo, a officiellement quitté son poste de vice-président de la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale (CODER) pour siéger, une fois de plus, au poste de la présidence du mouvement. La passation de charge a eu lieu ce jour 8 septembre à Ouagadougou. La cérémonie de passation a été faite sous l’œil attentif des partis politiques adhérents à la CODER, la société civile et un représentant du chef de file de l’opposition.
Le tout nouveau président de la CODER, le président du parti Le Faso Autrement, Ablassé Ouedraogo, a invité la coalition à avoir un nouveau regard sur l’organisation. «Cet événement n’est pas qu’une cérémonie de passation de service. Il marque un nouveau départ pour notre coalition. Cette nouvelle phase de la vie de la CODER que nous entamons aujourd’hui est celle de l’élargissement de la base consensuelle indispensable pour la réconciliation nationale et nos autres objectifs», a-t-il annoncé. Le président entrant, Ablassé Ouédraogo a placé son mandant sous le signe de l’espoir.
« Je vous invite toutes et tous, individuellement et collectivement à restaurer l’espoir malgré le péril éminent que court notre pays et malgré la gravité de l’heure». Il compte aussi harmoniser son mandat à travers l’organisation de conférences publiques régionales et locales de sensibilisation, la mise en synergie des volontés pour une réconciliation nationale inclusive et l’organisation d’un rassemblement national d’expression populaire en faveur de la paix et la réconciliation.
Ce programme selon lui, est très riche et mérite la confiance des exécutants et de la coalition pour un bilan positif d’ici la fin de son mandat. Le président entrant a terminé en sollicitant l’accompagnement des partenaires au développement et amis du Burkina Faso pour atteindre ses objectifs, sans oublier les partisans de la CODER.
Avant de prendre congé, le président sortant, Amadou Traoré et son équipe qui ont conduit la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale(CODER) depuis le 10 mars 2018, ont confié à ses »camarades de luttes » avoir réussi à convaincre les détracteurs: «Nous avons été traités de tous les noms, parce que nous avons été incompris. Aujourd’hui beaucoup de nos détracteurs les plus indécrottables ont embouché la trompette de la réconciliation nationale, beaucoup s’inspirant de notre mémorandum».
Pour lui, tous ceux qui leur reprochaient de vouloir se soustraire à la justice parlaient le même langage que la CODER, car le but de tout le monde est la cohésion sociale et le bien-être du Burkina Faso même si les chemins sont différents a-t-il renchéri. Le président sortant loue en outre la politique de la CODER qui est celle de régler les différends pacifiquement. A l’en croire, la CODER a opéré des reformes pendant son mandat dont la plus importante est l’allongement du mandat de trois mois à six mois.
Parlant toujours du bilan de ses six mois à la tête de la CODER, le président déclare que sous son mandat, ladite structure s’est prononcée sur des questions d’actualité à chaque fois que cela était opportun. «Notre première sortie était relative au vote de la loi modificative du Code électoral intervenu en juillet dernier. Nous avons tout d’abord fait une déclaration dans laquelle nous avons souligné notre inquiétude quant à la rupture du consensus qui a toujours prévalu à la modification du Code électoral.
Dans un second temps, nous avons adressé une lettre au président du Faso, pour l’inviter à demander une seconde lecture de la loi modificative du Code électoral qui divisait non seulement les Burkinabè mais aussi les commissaires de la CENI». En tant que président sortant il s’est basé sur ses expériences durant son passage à la tête de la CODER et a conseillé à son successeur d’accorder une place importante à la sensibilisation, car elle est un moyen sans faille pour la réconciliation nationale. Il a terminé son allocution par des remerciements à l’endroit de tous les partis et organisations qui ont soutenu de près ou de loin son mandat.
Par Tunwendyam Nadine ZONGO(stagiaire)