Dans cette déclaration, les Coalitions de l’Afrique Francophone pour la Cour Pénale Internationale (CAF CPI) relative à la situation au Soudan estiment que ce pays « semble être abandonné par la communauté internationale ».
Le 28 Février 2022
Abidjan, Bangui, Bamako, Bujumbura, Conakry, Kinshasa,
N’Djamena, Ouagadougou, Rabat.
Le Soudan traverse une crise politique et sécuritaire doublée d’une crise économique depuis quelques années.
En effet, la vague de contestations débutée en décembre 2018 et qui a conduit au reversement par l’armée de l’ancien Président Omar el-Béchir en 2019, a abouti à la signature d’un accord entre les forces civiles de la Révolution et les militaires le 17 août 2019, ouvrant une période de transition politique.
Cette période de transition qui devait être ponctuée par un certain nombre d’actes destinés à reformer le pays, devait surtout aboutir à un processus électoral au bout duquel des autorités démocratiquement élues devaient être portées à la tête du Soudan.
Cependant force est de constater qu’aujourd’hui encore, le Soudan se caractérise toujours par une grande instabilité du fait de l‘arrêt de ce processus par l’armée depuis quelques mois, entrainant ainsi de nombreuses violations des droits humains.
Le Soudan semble être abandonné par la communauté internationale malgré la répression qui s’abat tous les jours sur les populations civiles.
Les CAF CPI s’inquiètent du non-respect des accords signés par les différentes parties pour le retour à la stabilité, condamnent la confiscation du pouvoir par l’armée mais surtout soucieuses des violations des droits des populations civiles.
Pour toutes ces raisons, les CAF-CPI lancent un appel :
1/ Aux militaires au pouvoir :
De respecter les accords signés, de permettre la liberté de manifester et d’éviter la répression qui occasionne beaucoup de victimes civiles.
Abidjan, Bamako, Bangui, Bujumbura, Conacry, Djamena , Ouagadougou, Rabat
2/ A L’Union Africaine
De mettre au cœur de son agenda la résolution du conflit soudanais en travaillant en permanence avec toutes les parties pour une sortie de crise sans violation des Droits Humains.
3/ Aux Nations Unies
De prendre des mesures pour lutter contre l’impunité des crimes du droit international, commis au Soudan d’une part notamment des mécanismes d’observation des droits humains et la protection des droits des populations déplacées internes et aux réfugiés d’autre part.
4/ Au Bureau du procureur de la CPI ,
De surveiller étroitement la situation au Soudan et d’exiger la remise de l’ancien président Omar el-Béchir à la CPI.
Pour Les Coalitions de l’Afrique Francophone pour la CPI,
Le Coordonnateur
ALI Ouattara
Organisations Signataires.
- Coalition Burundaise pour la CPI
- Coalition Centrafricaine pour la CPI
- Coalition Guinéenne pour la CPI
- Coalition Ivoirienne pour la CPI
- Coalition Malienne Pour la CPI
- Coalition Marocaine pour la CPI
- Coalition Tchadienne pour la CPI
- ONGs Berco et CAD ( RDC)
- Association Nurukyor pour la paix (Burkina Faso)