Les agents de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS), une unité d’élite de la police, auraient prévu un rassemblement jeudi matin devant leur camp au quartier Wemtenga (Centre-est Ouagadougou), pour arrêter une position, à propos du rapport d’enquête sur le compte 49 de police nationale, publié mardi, selon une source interne à Wakat Séra.
Selon notre source, cette décision a été arrêtée parce que les agents qui jugent le rapport d’enquête « insatisfaisant », estiment que la période (2014-2016), qui a concerné les investigations, ne permet pas de mieux appréhender tout le « flou » entretenu autour de ce fonds, décrié à mainte reprise par des policiers.
Les responsables de la police auraient décrété « des périodes de détente », sensées permettre aux éléments de prendre quelques jours de repos, « pour casser » le mouvement d’humeur en gestation. Cette décision oblige certains agents qui « n’ont pas vu leurs parents ou proches des mois durant de les rejoindre » pendant ce laps de temps, a poursuivi la source qui rassure que ces « manœuvres » ne pourront pas faire avorter le mouvement qui commence a gagné les autres unités, du corps.
Mardi, à l’issue de présentation du rapport, le ministre d’Etat, ministre de la Sécurité Simon Compaoré a soutenu qu’ « au stade où nous en sommes, on ne peut pas dire qu’il y a eu malversation (ou) de dissipation de fonds comme on pouvait le penser ».
La période des trois ans (2014-2016) que couvre les investigations « est largement insuffisante pour une enquête sur le compte 49 (qui) existe depuis 1979 et a été rebaptisé en 2003 », avait regretté Wakilou Sénou, secrétaire général de l’Union nationale de la police (UNAPOL).
Il a aussi remis en cause le mode de répartition de ce fonds devant servir, notamment, pour l’équipement dans les directions.
Par Mathias BAZIE