Le professeur Salifou Ouédraogo qui a pris part au concours du Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES) a réussi brillamment à son examen. De retour à Ouagadougou le 19 novembre 2023, il a été accueilli en «héros» par ses proches collaborateurs et étudiants.
Le 21e concours d’agrégation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) a eu lieu cette année au Cameroun. A cette compétition, les universités burkinabè ont présenté près d’une trentaine de candidats. Le professeur Salifou Ouédraogo a décroché en terre camerounaise son titre de professeur agrégé en sciences économiques du CAMES. Pour célébrer ce succès, plusieurs de ses collaborateurs et des étudiants l’ont accueilli le dimanche 19 novembre 2023 à l’aéroport international de Ouagadougou à son arrivée.
Selon le nouveau professeur agrégé, c’est un parcours du combattant qui a abouti à ce résultat. « Comme tout concours, ce ne fut pas du tout facile. Il sera très difficile de vous raconter ce long périple émaillé de beaucoup de formations dans la sous-région. Sans oublier les longues absences auprès des familles, toute chose qui provoque parfois un état de mauvaise humeur ». Un passage obligé qu’a raconté avec soulagement le tout nouveau professeur agrégé.
Aux dires de l’heureux lauréat qui garde toute sa modestie, ce succès n’est qu’une victoire d’étape et une invite à faire plus. « C’est pour briller sur la scène universitaire. Il faut que nous continuions à travailler avec abnégation. Ce concours d’agrégation c’est un début et non une fin. Nous devons continuer à publier davantage et à former les jeunes qui sont en année de doctorat ou de master pour qu’ils puissent prendre la relève un jour. Donc le travail commence maintenant ». Parole du professeur Salifou Ouédraogo.
Pour cette année, le Burkina Faso a présenté au total 27 candidats parmi lesquels 13 ont été déclarés admis. Le taux de succès est estimé à 48,15%. Pour le professeur agrégé Salifou Ouédraogo, « c’est un taux qui se situe dans la moyenne, parce que déjà en 2019, on avait un taux de 40%. Donc nous devons faire mieux pour qu’il y ait davantage d’agrégés, parce que les universités en ont besoin. Lorsqu’on atteindra un taux d’environ 60,70%, on pourra parler effectivement de satisfaction. Je crois que le travail doit se poursuivre. Et c’est le lieu de remercier nos grands maîtres, nos maîtres également, pour tout le travail qui a été fait. A travers ces derniers nous adressons nos remerciements aux présidents de toutes nos universités qui ont participé d’une manière ou d’une autre à notre formation. On ne saurait occulter notre ministre de tutelle, le professeur Ardjima Thiombiano, qui est toujours là pour nous accompagner dans tout ce qu’on fait ».
Le concours d’agrégation du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur a connu la participation de 208 candidats au niveau africain. Ils sont au total 67 admis dont 13 au Burkina Faso.
Par Issa Sidwayan TIENDREBEOGO (Stagiaire)