Le nouveau collège des conseillers du CSC a pris officiellement fonction le 09 août 2018, suite à la prestation de serment de ses membres devant le Conseil constitutionnel le 03 août. Le président Tankoano et son équipe ont jugé utile d’organiser deux rencontres d’entrée le mardi 14 août, l’une avec le collège des conseillers sortant pour bénéficier de leurs expériences et conseils, l’autre avec le personnel de l’institution pour l’écouter et lui présenter la nouvelle vision qu’ils comptent impulser.
La rencontre du collège sortant, s’ancre dans les impératifs de la continuité du service public. Elle a permis aux nouveaux conseillers de s’édifier des difficultés que les anciens ont rencontrées dans l’accomplissement de leur mission. Les conseillers sortants et entrants, en se prêtant à cet exercice, ont transcendés certaines appréhensions et divergences propres aux périodes de successions.
- De la rencontre avec le collège des conseillers sortant
Deux collèges pour une séance conjointe du conseil au CSC, car investie par les dix-sept conseillers des deux collèges réunis. A voir les sourires qui se lisaient sur les visages, nul doute que cette initiative a produit les effets escomptés. D’entrée, le président Tankoano a planté le décor dans son mot introductif en expliquant que l’objectif de cette rencontre était de prendre langue avec les conseillers sortants, pour s’enrichir de leurs expériences et conseils. Pour le président Tankoano, il s’agissait également pour le nouveau conseil de s’imprégner de leurs nouvelles attentes à son endroit. Pour que le CSC ne sombre pas, « il faut attacher la nouvelle corde à l’ancienne », s’est exclamé un conseiller.
En retour les conseillers sortants ont bien apprécié cette démarche qu’ils ont trouvée sage et intelligente. Ils ont, par cette même occasion, promis au président Tankoano et au collège entrant de répondre à leurs sollicitations chaque fois que de besoin. Comme conseils, ils ont demandé au collège entrant d’entretenir l’unité et la cohésion en leur sein et de respecter scrupuleusement le secret des délibérations. De plus, ils leur ont suggéré d’œuvrer à la valorisation du statut de conseiller dans leurs faits et gestes, tout en clarifiant leurs rapports de collaboration avec l’administration. Ils ont parachevé leurs conseils par des bénédictions à l’endroit du nouveau collège des conseillers.
- L’assemblée générale avec le personnel du CSC
La deuxième rencontre aussi marquante que la première, est celle qui a mis face à face, le nouveau collège des conseillers et l’ensemble du personnel du CSC. Pour commencer, c’est la représentante des délégués du personnel Mme SANOU Sabine qui a d’abord pris la parole pour noter le caractère inédit du dysfonctionnement du Conseil supérieur de la communication depuis sa création en 1995, d’en situer brièvement les causes et de déclarer leur disponibilité à contribuer activement à la résorption de la crise. Dans ce discours fort mémorable, elle a soutenu en substance que ce qui est passé est passé, et qu’il faut songer à rebâtir ensemble le CSC.
Le président Tankoano a pris ensuite la parole pour inviter le personnel du CSC à exprimer ses points de vue sur la situation actuelle de l’institution mais dans la courtoisie et le respect mutuel, l’essentiel pour lui étant de parvenir à brève échéance à la restitution d’un climat apaisé.
A la suite de l’intervention du président, l’on a enregistré d’enrichissantes contributions, notamment un éclairage sur la dynamique traditionnelle de fonctionnement du CSC et surtout l’articulation des relations entre le collège des conseillers et l’administration.
Le président Tankoano après avoir écouté les différents propos a demandé au personnel de se remettre sans tarder au travail. Il leur a demandé d’abandonner les mauvais comportements au nombre desquels il y a la délation, le colportage et les intrigues. Il a tenu à préciser qu’il n’avait, ni de préférence ni de camp. Pour lui, la mission qui lui incombe et qu’il voudrait partager avec le personnel est que tout le monde œuvre pour un CSC plus performant et plus à même de répondre avec efficacité à sa mission.
En conclusion de la rencontre, il a été décidé par le président Tankoano de la mise en place d’un comité ad hoc chargé de faire un diagnostic sans complaisance, des causes du dysfonctionnement qui a marqué l’évolution du CSC depuis ces dernières années et de formuler des propositions de réformes et de retour de la cohésion sociale. Ce comité composé de quatre conseillers procédera à l’écoute de l’ensemble des agents de l’institution, et produira un rapport circonstancié.
De ce qui précède, il apparaît manifestement que pour le retour à la cohésion sociale au CSC, le président Mathias Tankoano et son équipe ont vraiment pris le taureau par les cornes.
La Direction de la communication
et des relations publiques du CSC