Yam Solidarité a initié une formation, du 17 au 22 septembre à Boassa, un quartier dans la périphérie de Ouagadougou, au profit de maçons, techniciens de génie civil, plombiers, électriciens… avec, en intention, de leur donner les outils nécessaires pour un travail de qualité dans le domaine des constructions en terre.
Selon le formateur, Augustin Drabo, spécialiste en mise en œuvre du géo-béton, précisément les constructions en terre, il s’est agi, au cours, de ces cinq jours de formation, « d’apprendre aux jeunes artisans à mieux utiliser la terre, à faire une maison sans crainte ».
Olivier Moles, ingénieur génie civil, de l’école d’architecture de Grenoble, a, au nom de YAM Solidarité, fait savoir que l’objectif d’une telle initiative est de « faire le mieux possible avec ce que l’on a sous la main, créer de l’emploi local, générer des économies locales… ». Aussi, il a expliqué que l’idée de former les gens du quartier, c’est de faire en sorte qu’il y ait des ressources humaines capables d’accompagner l’évolution du bâti dans les quartiers.
Il précise que « les gens qui ont été formés sont des gens du quartier, proches des habitants à qui ceux-ci peuvent demander des conseils pour mieux construire leurs maisons ».
Du reste, la formation a été demandée, a dit M. Moles, par les populations du quartier qui se sont adressé à YAM Solidarité.
Et il a affirmé que le rôle de YAM Solidarité, « c’est un peu, cela, être à l’écoute des besoins des populations et les mettre en relations avec l’expertise locale, nationale ou à l’échelle internationale afin que les réponses soient adaptées aux moyens »
L’ingénieur en génie civil de l‘Ecole d’architecture de Grenoble a toutefois regretté, que même si ce type de formation n’est pas une première organisée par YAM Solidarité, elle est cependant « encore épisodique. Il faudrait donc améliorer l’offre de formation dans le domaine », a-t-il suggéré.
Adama Ki, technicien supérieur en génie civil, option BTP a bénéficié de la formation. A l’en croire, cette formation a consisté à apprendre des méthodes de reconnaissance de la terre, C’est-à-dire comment reconnaitre une bonne terre, et comment mettre en œuvre les briques pour la réalisation d’un bâtiment en terre.
Il a aussi fait savoir qu’ils ont reçu des connaissance leur permettant de reconnaitre la qualité des matériaux locaux de comme le sable, les moellons… et comment vérifier les implantations.
Les participants à la formation ont chacun reçu une attestation à l’issue de la formation.
Par Boureima DEMBELE
