Le ministère burkinabè de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, a initié le jeudi 1er juillet 2021, à Ouagadougou, un atelier d’échanges sur la qualité des constructions au Burkina Faso. Pour le directeur de cabinet du ministère, Alfred Simporé, cette rencontre avec les différents acteurs vise à faire un diagnostic de la situation afin de trouver des solutions, soutenant qu’«Il faut que le désordre» constaté dans ce domaine «cesse».
Des acteurs intervenant dans le domaine de la construction au Burkina Faso ainsi que de la société civile ont été invité, ce jeudi 1er juillet 2021, à une rencontre d’échanges sur la qualité des constructions au Burkina Faso où plus d’une centaine d’infrastructures sont touchés suite aux premières pluies de la saison hivernale.
«S’il est vrai que nous devons bien connaitre et décrire les problèmes du secteur, ce qui nous est surtout demandé n’est pas de rester au constat et se jeter la pierre. Il est question de faire de cet atelier un cadre de formulation de solutions pour qu’au bilan dans les années à venir, la tendance actuelle soit inversée. Nous ne pouvons accepter de manière résignée, cette réalité qui veut que les constructions réalisées il y a plus de cinquante ans soient de meilleure qualité que les constructions actuelles, censées être réalisées dans de meilleures conditions technologiques», a fait savoir le directeur de cabinet du ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Ville, Alfred Simporé, représentant son ministre Bénéwendé Sankara.
Pour M. Simporé, il y a des comportements qui doivent être bannir du milieu de la construction. «Il faut que (ces) comportements dans ce domaine cessent d’endeuiller les populations», a-t-il souhaité. Il a demandé une minute de silence en mémoire des victimes des effondrements des bâtiments
Selon le directeur général de l’architecture, de l’habitat et de la construction, Aimé Soubeiga, «les effondrements» des bâtiments «qui sont constatés, est le résultat d’une dégradation assez importante de la qualité des constructions».
Pour lui, les causes peuvent être situées au niveau de la qualité des dossiers techniques, du suivi contrôle sur le terrain, des matériaux, des prestations des entreprises et notamment des questions liées à la corruption. «C’est tout un ensemble conjugué de raisons et il faut tous les identifier avec précision pour les corriger», a-t-il conclu.
Par Daouda ZONGO