Le ministre malien de la Défense, Sadio Camara, a réceptionné le jeudi 30 septembre 2021 à l’aéroport Modibo Keita quatre hélicoptères de combat de la Russie pour renforcer la capacité d’intervention aérienne des Forces Armées maliennes (FAMa), selon des médias.
Les nouvelles autorités maliennes dans le cadre de la lutte contre les attaques armées, notamment le combat farouche que les terroristes opposent au pays, sont en train d’amorcer un nouveau virage, malgré la mise en garde de la communauté internationale qui ne se reconnaît pas dans cette nouvelle posture du pays.
En effet, le pays qui est sur la lancée de s’attacher les services du groupe privé russe de sécurité, Wagner, vient officiellement de commander du matériel militaire avec la Russie. Ce sont quatre hélicoptères de transport et d’attaque Mi-171 que l’Armée a recu pour renforcer sa flotte aérienne pour soutenir ses troupes au sol dans les combats avec les assaillants qui écument le pays depuis 2012.
En plus des hélicoptères, la Russie, le nouveau partenaire de choix du Mali depuis l’arrivée des putschistes au pouvoir il y a une année et quelques mois, a offert des munitions au Mali.
Selon nos informations, la Russie n’en est pas à sa première livraison. En effet, en janvier 2021, les autorités maliennes ont reçu un hélicoptère de type Mi-35, commandé par le gouvernement renversé le 18 août 2020.
C’est une livraison qui pourrait fragiliser un peu plus les relations déjà tendues entre le Mali et la France.
Alors que le président français, Emmanuel Macron, s’est indigné hier jeudi, de la déclaration du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga à la tribune de l’ONU, qui accusait la France de lâcher le Mali, cette actualité viendra en rajouter à la tension qui existe déjà entre les deux pays. Le président français a d’ailleurs qualifié les propos du Premier ministre malien « d’inacceptables » et « honteux ».
Bien avant Emmanuel Macron, la ministre des Armées françaises, Florence Parly, mettait en garde que si le Mali engage un partenariat avec Wagner, le Mali s’isolera et perdra le soutien de la communauté internationale.
Par Bernard BOUGOUM