(Banjul, le 06 mai 2024) En marge du 15è sommet de l’Organisation de la Coopération Islamique, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, s’est entretenu avec son homologue gambien SEM Mamadou TANGAR le 05 mai 2024.
Il lui a adressé ses félicitations, pour la bonne organisation du sommet de l’OCI, avant de lui présenter la situation qui prévaut au Burkina Faso notamment en matière de reconquête du territoire national.
A ce sujet il dira à son homologue que des avancées significatives ont été enregistrées, grâce à la détermination des autorités de la Transition, et à l’engagement des forces combattantes qui font preuve de courage au front.
Le chef de la diplomatie burkinabè a aussi indiqué au ministre gambien, que malgré cette évolution positive, certains pays ou organisations internationales font une mauvaise lecture de la situation aussi bien au Burkina Faso qu’au Mali et au Niger.
Il en veut pour preuve les récentes accusations infondées et fallacieuses de Human Right Watch contre le Burkina Faso dans le domaine des droits de l’Homme, et bien d’autres allégations avec la complicité de certaines presses.
En retour, le ministre gambien en charge des Affaires étrangères a exprimé la solidarité et le soutien de son pays au Burkina Faso, au regard de la noblesse du combat qu’il mène.
« Nous suivons de près ce qui se passe dans votre pays, et vous avez notre soutien inconditionnel et constant, pour continuer dans cette dynamique, parce qu’il est temps qu’on se fasse respecter sur la scène internationale », a t-il dit.
Et dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre le Burkina Faso et la Gambie, le ministre TANGARA annonce une visite au pays des Hommes intègres, visite qui sera mise à profit pour inaugurer le consulat de son pays à Bobo-Dioulasso.
Un peu plus tôt, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE a échangé avec des responsables de l’Organisation de la Coopération Islamique, précisément le Secrétaire général Monsieur Hissein Brahim TAHA, et le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, culturelles, sociales et familiales monsieur Tariq Ali BAKHIET.
Là aussi, il a fait un exposé de la lutte engagée par le Burkina Faso et les deux autres pays de l’AES, pour se libérer du terrorisme et pour retrouver leur souveraineté, tout en déplorant la mauvaise foi et le recul, voire le mépris de certains partenaires bilatéraux et multilatéraux.
Heureusement, dira le chef de la diplomatie, il y’a encore des partenaires sur qui le Burkina Faso peut toujours compter et l’OCI en fait partie.
Auprès des responsables de cette organisation, il a donc fait le plaidoyer pour plus de soutien au Burkina Faso et à l’AES pour gagner le pari de la sécurité et du développement.
Le ministre demande à l’OCI d’être le relais de ces pays pour faire passer la bonne information sur la guerre engagée par les trois pays, et dont les enjeux vont au-delà de leurs frontières.
Tout en comptant sur cette organisation pour que le Burkina Faso bénéficie des financements conséquents pour réaliser des projets de développement, SEM Karamoko Jean Marie TRAORE encourage l’OCI à également mettre l’accent sur le travail de sensibilisation et d’information des populations, afin de barrer la route à l’intolérance religieuse et à l’extrémisme violent qui font partie des phénomènes qui travestissent la religion et favorisent la radicalisation et la survenue du terrorisme.
Son message a été bien accueilli par le Secrétaire général, et le Secrétaire général adjoint de l’OCI chargé des affaires humanitaires, qui saluent l’engagement des autorités burkinabè dans la reconquête du territoire malgré les pressions de toute nature.
Ils les invitent à persévérer, et annoncent un accompagnement de l’OCI en terme de plaidoyer auprès des donateurs, et de financement de projets de développement.
Tout en leur exprimant la reconnaissance du Burkina Faso pour les multiples soutiens, le ministre en charge des Affaires étrangères invite les premiers responsables de l’OCI à effectuer une visite au pays des Hommes intègres, en vue de sonder le terrain et pouvoir évaluer le soutien à apporter.
DCRP/MAECR-BE