Le Larlé Naaba Tigré, à l’état civil Victor Tiendrébéogo, ex-député, a signifié à Wakat Séra que la Chine Taïwan « a apporté ce qu’elle avait de meilleur pour le développement » au Burkina, ses 24 dernières années. Le promoteur de Belwet, réagissait ainsi à une de nos questions sur la rupture entre le Burkina et Taïwan qui est intervenue le 24 mai 2018.
Le Larlé a indiqué qu’il « respecte la volonté de l’Etat car les citoyens ont le devoir de respecter les autorités » parce que le président du Faso Roch Kaboré du haut de sa position « sait et sent ce qui est meilleur pour le peuple ».
Le responsable de BELWET (Belem Wend Tiga), une association qui lutte pour la promotion des produits locaux, dit « reconnaître tout de suite que la Chine Taïwan a apporté pendant ces 24 ans ce qu’elle a de meilleur pour le développement au Burkina Faso notamment dans le monde agricole et de l’élevage que je connais mieux ».
BELWET a bénéficié de l’accompagnement de la Chine Taïwan pour la « promotion de la filière Jatrofa. Si le biodiesel est une réalité aujourd’hui au Burkina et dans la sous-région, c’est dû au soutien continu de l’ambassade de Chine Taïwan », a-t-il dit.
« Si j’ai pu réunir 45 provinces pour parler technique de production de l’engrais liquide et solide bio, c’est grâce à l’ambassade de Chine Taïwan. Si aujourd’hui aussi, le modèle agricole 35.5 et le Mung Bean sont des réalités, c’est également grâce à la Chine Taïwan et la Turquie », a salué sa majesté le Larlé Naaba.
Pour lui, « dans la conscience populaire du monde paysan et dans l’histoire de BELWET, la Chine Taïwan compte beaucoup ». Raison pour laquelle, il maintiendra « toujours des relations personnelles avec son excellence Sheng Hong et le peuple taïwanais parce qu’un homme digne n’efface jamais ses relations personnelles ».
Sa majesté justifie la politique burkinabè par le fait que le pays « a besoin de beaucoup de routes, collèges, écoles et de tracteurs…… Nous avons tellement besoin de choses que financièrement la Chine Taïwan n’est pas en mesure en moins d’un ou deux ans de financer le Burkina », notant que c’est la République de la Chine populaire qui a relevé l’économie des Etats unis d’Amérique (USA) lors du mandat de Barack Obama.
Avec l’avenue de la Chine populaire, le Larlé Naaba invite les populations « à redoubler beaucoup d’ardeur dans le travail parce que les Chinois ne font pas de la discrimination et de la ségrégation dans le travail ». Selon ses propos, si les Burkinabè ne prennent pas le travail à tout point de vue en compte au sérieux, les Chinois viendront s’en approprier et ce serait des « mécontentements forts notamment au niveau de la jeunesse et des femmes » parce qu’ils « sont capables de faire les beignets comme nos femmes, vendre des cellulaires comme nos jeunes commerçants, être des journalistes, des agriculteurs, des éleveurs, etc ».
Il a demandé donc aux autorités et autres personnes ressources, d’avoir « l’impérieux devoir de veiller au sens de la valeur du travail ».
Par Bernard BOUGOUM