La Coordination des syndicats du ministère burkinabè en charge de l’Economie et des Finances (CS-MEF) qui était ce jeudi 6 juin 2018 face à la presse, a soutenu que ses militants « ne sont pas essoufflés » et que « la lutte continue jusqu’à satisfaction » de sa plateforme revendicative. Dans cette vidéo que nous vous proposons, la coordination qui s’est exprimée sur le déroulement des négociations initiées par le médiateur du Faso Saran Sérémé, n’a pas manqué de dire ce que « l’oiseau rare » (leur ministre de tutelle Rosine Coulibaly) perçoit comme paiement par mois et le montant du fonds commun dont elle a droit. Pour elle, le gouvernement, au lieu de jouer franc jeu, « s’est plutôt engagé dans le mensonge, le dénigrement, la répression des travailleurs et dans un dilatoire sans précédent » et « évite les négociations ».
Salaire de « l’oiseau rare », selon le CS-MEF
« Le CS-MEF porte à la connaissance de l’opinion que le ministre (Rosine Coulibaly) coûte au bas mot au budget de l’Etat plus de 125 000 000 FCFA par an, soit un salaire annuel de 102 234 876 FCFA (8 519 573/mois) représentant la rémunération annuelle de huit ministres ordinaires du gouvernement Paul Kaba Thiéba ou d’une trentaine de cadres A de l’Administration publique et un fonds commun annuel de plus de 23 000 000 FCFA. Tout cela sans compter les multiples frais de missions, d’ateliers, de téléphone, de représentation dans les établissements publics, sociétés d’état, projets, de carburant … Par exemple pour l’année 2017, Dame « austérité » a effectué en moyenne 120 jours de missions à l’extérieur avec une prise en charge moyenne de 130 000 FCFA/jour (15 600 000 FCFA) sans compter les frais de déplacement en classe affaires accompagnée de champagne ».
Par Daouda ZONGO