L’épouse du chef de l’Etat burkinabè, Sika Kaboré, a lancé ce lundi 29 juillet 2019 à Ouagadougou, la quatrième édition de la Coupe panafricaine des Débats (COPAD) qui mettra en opposition 60 compétiteurs de 12 pays dont quatre de l’Afrique centrale et huit de l’Afrique occidentale. Les finalistes débattront sur le sujet: «La force du G5 Sahel est un bouclier efficace contre le terrorisme dans le sahel». L’objectif général de la COPAD est de développer le potentiel des jeunes à être des acteurs de développement de leurs pays.
La quatrième édition de la Coupe Panafricaine des Débats (COPAD) se tiendra, du 28 juillet au 3 août 2019, dans la capitale burkinabè sous le patronage de l’épouse du président du Faso, Sika Kaboré. La COPAD est une compétition de débats oratoires à l’intention des jeunes africains. Le but de cette manifestation vise, selon ses initiateurs, entre autres, à promouvoir le sens de l’intégration et le leadership des jeunes à travers une saine émulation. Toutes les compétitions, à raison de deux par jour, auront lieu à l’Université Aube Nouvelle.
Les compétiteurs seront départagés par un jury de 12 membres sélectionnés sur la base des critères d’internationalité, de compétence en art oratoire et de probité. Quant au président du jury qui est d’une nationalité neutre, il est règlementairement inamovible pendant toute la durée du tournoi, selon les précisions du comité d’organisation. Cette inamovibilité offre l’avantage de garantir une unité d’évaluation des compétiteurs.
« Au fil des années, l’intérêt de la COPAD n’est plus à démontrer. Ces débats entre la jeunesse sont très productifs et contribuent fortement à leur formation intellectuelle et humaine », a déclaré l’épouse de Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso, formulant le vœu que des propositions constructives émergent de ces débats.
Elle a invité solennellement les compétiteurs et les supporters à faire preuve de fair-play tout au long de cette manifestation. A la COPAD, chacun doit faire valoir la force de l’argument et non l’argument de la force », a souhaité Sika Kaboré.
Représentées chacune par quatre membres et un encadreur, les équipes nationales s’affrontent en langue française devant un jury international sur une thématique pré-tirée au sort. Chaque débat est articulé obligatoirement autour d’une thèse et d’une antithèse. La durée de chaque match est de 50 minutes d’affilée avec une répartition équitable, à chaque compétiteur, du temps de prise de parole. La considération de l’équité du genre dans la sélection des équipes est une prescription réglementaire.
Les gagnants auront droit à des trophées et des attestations de participation à la fin de la compétition. Des prix en numéraire s’élevant à 2 500 000 F CFA seront répartis aux quatre meilleures équipes comme suit : « 1er Prix: 1 000 000 F CFA ; 2e Prix: 750 000 F CFA ; 3e Prix: 500 000 F CFA ; 4e Prix: 250 000 F CFA ». Au compte de l’Afrique occidentale, participent le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, le Niger, le Togo et le Sénégal. Pour le compte de l’Afrique centrale il y a le Cameroun, la Centrafrique, le Gabon et le Tchad.
Les objectifs spécifiques assignés à la COPAD sont : « développer le leadership, l’excellence et l’éloquence des jeunes, renforcer la formation et l’éducation des jeunes à travers des thématiques de sensibilisation, soutenir l’esprit entrepreneurial des jeunes dans divers secteurs, favoriser l’employabilité des jeunes au niveau national et international, promouvoir la mobilité internationale et le sens de l’intégration des jeunes et promouvoir la diversité culturelle et la tolérance religieuse ».
En prélude à la 4e édition de la COPAD, le comité scientifique a retenu, entre autres, des sujets ou thématiques suivant : « La force du G5 Sahel est un bouclier efficace contre le terrorisme dans le sahel (sujet pour la finale), la rapide croissance démographique en Afrique favorisera l’émergence du continent, la coopération économique sino-africaine, menace ou atout pour l’économie des Etats africains, l’autonomisation de la femme africaine, une nécessité pour la consolidation du tissu social, la monnaie unique en Afrique, un plus pour l’intégration, les Technologies de l’Informations et de la Communication (TIC) sont responsables de l’acculturation de la jeunesse africaine », entre autres.
En levée de rideau, quatre compétiteurs dont deux élèves du Lycée Philippe Zinda Kaboré, le plus grand lycée du Burkina Faso ont fait valoir leurs arguments de même que leurs deux camarades du Groupe scolaire Saint Viateur, sur le sujet portant sur l’utilisation des méthodes contraceptives. Le lycée Zinda a défendu le sujet en argumentant sur les avantages tandis que le Groupe Saint-Viateur a tenté de persuader le public qui a été subjugué par la compétition, sur les inconvénients des méthodes contraceptives notamment pour la jeunesse.
La Coupe Panafricaine de Débats (COPAD) a été lancée en 2015 au Mali. De 2015 à 2018, la COPAD s’est tenue respectivement à Bamako (Mali), à Dakar (Sénégal) et à Abidjan (Côte d’Ivoire). Elle est une initiative de l’ONG AGIR de la Première Dame de la République du Mali, Aminata Kéïta/Maïga en partenariat avec l’association malienne Action pour la conscience citoyenne (ACC). Elle est un concours inter-africain d’art oratoire à l’intention des étudiants francophones âgés de 18 à 35 ans. Elle a une périodicité annuelle et est tournante par pays.
Par Bernard BOUGOUM