Des commerçants, notamment des marchés «Sankar-Yaar» et «Naabi Yaar» de Ouagadougou ont manifesté ce lundi 27 avril 2020, pour exiger la réouverture des marchés, fermés depuis le 25 mars dans le cadre de la lutte pour la limitation de la propagation du Coronavirus qui a déjà fait au moins 42 décès au Burkina. Cette protestation n’aura-t-elle pas un effet contagion au point de se généraliser dans tout le pays où la même mesure est appliquée dans la quasi-totalité des villes du pays ? Rien n’est moins sûr quand on sait que de nombreux commerçants, fatigués de cette situation qu’ils jugent intenable, rongent en silence leur frein.
Des commerçants de la capitale burkinabè ont manifesté ce lundi pour alerter les autorités gouvernementale et communale sur la situation difficile qu’ils vivent depuis la fermeture des marchés. Ce sont principalement ceux de Naabi (Centre-est Ouagadougou) et de Sankar-Yaar (Centre-nord Ouagadougou) qui ont manifesté leur mécontentement, et cela, selon nos informations, a fait échos chez plusieurs autres commerçants des autres marchés qui ont soutenu cette action.
Les manifestants voudraient que les autorités communales leur précisent une probable date de la réouverture. Pour eux, le silence de la mairie à leur égard, malgré leur interpellation sur plusieurs canaux sociaux, notamment les émissions interactives, est un « mépris » qu’ils ne sauraient tolérer, surtout que des familles broient du noir à cause des mesures de restrictions. C’est pourquoi dans la matinée, ils ont barré les principales avenues menant à ces deux marchés pour se faire entendre afin que qui de droit plaide pour leur cause.
Plusieurs commerçants disaient avoir l’espoir qu’après la réouverture de Rood-Wooko la semaine passée, et vu aussi que le mois de jeûne a débuté, les autorités allaient prendre les mesures pour procéder progressivement à l’ouverture des autres marchés et Yaars, évalués dans la seule de ville de Ouagadougou, à au moins une soixantaine.
Cette manifestation donnera-t-elle des idées à certains commerçants à emboîter le même pas ? Wait and see ! En attendant, les Burkinabè sont toujours invités à respecter les gestes barrières au Covid-19. A cet effet, ce jour marque le début, du port obligatoire des masques qui visiblement n’est pas pour le moment pas bien respecté. Pour cause, certains citoyens se plaignent de l’inaccessibilité des bavettes dont les prix ayant flambé ne sont toujours pas maîtrisés ou mises à disposition gratuitement pour les couches vulnérables.
Une autre préoccupation connexe à cette pandémie du Covid-19, est la reprise des cours, où tous les Burkinabè attendent une annonce officielle claire de la part des autorités pour situer tout un chacun.
Par Bernard BOUGOUM