Les étudiants burkinabè, résidents des cités universitaires, souhaitent la gratuité de la restauration après que les autorités les ont soumis à un confinement le lundi dernier dans le cadre des mesures de restrictions prises pour contenir le Coronavirus qui a atteint 345 personnes dans le pays. Les délégués des cités universitaires ont porté ce lundi 6 avril 2020, cette doléance au Médiateur du Faso, Saran Séré/Sérémé, à qui, ils ont demandé d’interpeller leur ministère de tutelle à savoir celui de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation.
«Nous allons interpeller le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’innovation (Pr Alkassoum Maïga, NDLR) afin que des mesures soient prises pour que la restauration au niveau des cités universitaires soit gratuite pour ces enfant-là», a déclaré Saran Sérémé. «Etant donné que ce sont des enfants qui n’ont pas leurs parents à Ouagadougou, je me sens, en tant que mère, interpellée surtout en tant que leur marraine pour essayer de les accompagner», dans ce sens, a poursuivi le Médiateur du Faso.
Le Médiateur du Faso a, au nom de son institution, fait des dons en espèces et en nature au profit des résidents des six cités universitaires de Ouagadougou, sans dévoiler le montant de ce geste.
Aux étudiants, elle a prodigué des conseils car, a-t-elle dit, «c’est à eux d’avoir une bonne organisation, de bons principes, et de dialoguer avec leurs responsables administratifs pour trouver les solutions à leurs préoccupations».
Le directeur général du Centre national des Œuvres Universitaires (CENOU), Issa Ouédraogo, a remercié le Médiateur du Faso, pour ce dont devrait contribuer à améliorer les conditions de vie et de travail, des pensionnaires des cités. Selon lui, ces vivres (spaguetti, sucre, huile, thé, tomate, etc.) et matériels d’assainissements (gel hydro-alcoolique, savon, seau, mouchoirs jetables, etc.) seront directement acheminés, en bonne et due forme, vers chaque cité, a rassuré Issa Ouédraogo qui a invité toutes bonnes volontés à imiter le geste du Médiateur du Faso.
Par Bernard BOUGOUM