Le Conseil national de l’économie informelle du Burkina Faso (CNEI-BF) a plaidé le mardi 7 avril 2020, pour une réouverture, «le plutôt possible», des marchés et yaars fermés dans le cadre des décisions prises en vue de contenir le Coronavirus qui touche près de 400 personnes dans le pays. Cette a annonce a été faite au cours d’une cérémonie où le CNEI-BF a mobilisé « plus de 120 tonnes de vivres », pour soutenir ses couches les plus vulnérables frappées de plein fouet par ses mesures de restrictions.
« Actuellement nous discutons avec les autorités pour une réouverture des marchés et yaars le plutôt tôt possible parce que beaucoup de nos acteurs souffrent. Les petits commerçants et autres détaillants n’arrivent plus à tenir », a déclaré le président du CNEI-BF, Salifou Nikièma, réitérant que « nous plaidons que cette réouverture soit le plus tôt possible » pour soulager le secteur de l’économie qui revendique d’occuper « plus de 90% des actifs » du pays.
Ces dons sont un geste du Conseil national de l’économie informelle qui répond à son objectif de défendre les intérêts et les droits de ses membres, a mené un plaidoyer pour la prise de mesure d’accompagnements en vue de faciliter la résilience des travailleurs de l’économie informelle du Burkina Faso, après la fermeture de « plus de 50 marchés et yaars à nos jours », a laissé entendre M. Nikièma qui ajoute qu’à la suite de leur appel à la solidarité, leur faîtière a pu recevoir des bonnes volontés, au total « 122,25 tonnes de vivres composé de 116,75 tonnes de riz, 3 tonnes de maïs et 2,5 tonnes de farine ».
Six commissions ont été mises en place pour « essayer de toucher tous les acteurs de l’économie informelle, les plus démunis pour qu’ils gagnent des vivres », ont signifié les responsables de la faîtière des organisations professionnelles de l’économie informelle. C’est ainsi que « 43 marchés fermés » ont été identifiés pour bénéficier de ces vivres, a expliqué M. Nikièma. Chaque marché recevra au moins deux tonnes, pour ses couches les plus vulnérables, a clarifié Salifou Nikièma.
Selon une clef de répartition déterminée par les six commissions, afin que la transparence soit de mise, 65 tonnes de vivres vont à 43 marchés et yaars fermés de Ouagadougou, 9 tonnes vont au secteur du transport (taximen, taxi-moto, gare routière, Ouaga-inter, gare routière de Tampouy, de l’Est et de Pissy), 4,5 tonnes vont aux fruits et légumes et les salons de coiffure.
D’autres petits commerçants de la Maison du Peuple, de Telmob, Onatel, Airtel, marché de cola, Ciné Burkina, Projet Zaca, Grande Mosquée, cimetière municipal, etc, vont bénéficier de 9 tonnes de vivres, tandis que 3 tonnes seront distribuées aux artisans évoluant sur les sites organisés et associations d’artisans éprouvés. L’ensemble des dons pour la région du Centre est d’environ 100 tonnes. Le reliquat, sera remis aux travailleurs de l’économie informelle des régions dont les marchés sont fermés, ont indiqué les responsables du CNEI-BF.
Le CNEI-BF invite tous ses membres à faire preuve de discipline, de civisme et de patriotisme dans la distribution des dons auprès des bénéficiaires finaux.
Par Bernard BOUGOUM