La crise sanitaire du coronavirus se double d’une crise économique. Les conséquences seront plus lourdes qu’en 2003, année de l’épidémie du Sras. A l’époque, la production chinoise ne représentait que 8% de la production mondiale contre près d’un tiers aujourd’hui. Tous les pays vont subir le coût de la crise sanitaire, et en premier lieu la Chine où la maladie a tué 491 personnes et contaminé plus de 24 300 patients.
L’économie chinoise représente plus de 16% du PIB mondial et 30% de la production industrielle. La deuxième économie de la planète est devenue en quelques années l’atelier du monde.
En raison de l’épidémie du nouveau coronavirus, les usines de Wuhan, épicentre de la maladie, mais aussi ville stratégique de la production industrielle, sont fermées, et la population est confinée. Résultat : l’économie chinoise est paralysée, ce qui provoque un ralentissement de la demande intérieure.
Le secteur de l’aérien est à la peine : en pleine période des congés annuels du Nouvel an lunaire, le trafic a chuté de 80%. Mais le plus dur est à venir pour le géant chinois, dont la croissance pourrait tomber en rythme annuel de 6 à 4%. Les échanges commerciaux sont également à la baisse. Ses voisins asiatiques pourraient perdre 0,6 point de PIB sur le premier trimestre.
Les États-Unis sont touchés dans les secteurs de l’électronique, de l’informatique ou encore le textile. Idem pour l’industrie automobile des deux premières puissances européennes, l’Allemagne et la France, qui vont subir un coup de frein dans leur production en raison de la fermeture des usines chinoises, qui fabriquent les pièces détachées.
Enfin, les pays producteurs de matières premières sont également affectés, avec notamment le premier marché : celui du pétrole, dont les prix ont plongé de 20% en moins d’un mois.
Source: RFI