Le coronavirus a contaminé à ce jour plus de 121 000 personnes dans le monde et fait plus de 4 300 morts. Après la Chine qui est l’épicentre de la maladie, l’Europe est le continent le plus touché avec l’Italie, qui vient en tête en comptabilisant plus de 10 000 cas et plus de 600 morts. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré ce mercredi que l’épidémie du Covid-19 est une « pandémie ».
Après l’Italie, la France est le deuxième pays le plus touché en Europe par le COVID-19 avec un dernier bilan qui fait état de 1 784 cas et 33 décès, mais l’épidémie COVID-19 va se généraliser dans le pays, selon les autorités politiques et sanitaires françaises qui se préparent à passer au stade 3. Les experts expliquent la rapidité de la propagation qui est très élevée en Italie essentiellement par sa démographie. En effet, l’Italie comporte l’une des populations les plus âgées d’Europe… et même du monde, derrière le Japon.
Le coronavirus touche avec virulence les hommes et les femmes au système immunitaire préalablement affaibli par leur santé. La mortalité est un risque présent surtout chez les personnes immunodéficientes ; déjà gravement malades (cancer, diabètes) ; mais aussi les personnes âgées.
A l’échelle globale, là où le taux de mortalité est seulement de 0,4 % en-dessous de 40 ans, cela grimpe à 1,3 % chez les quinquagénaires, puis à 3,6 % chez les sexagénaires, à 8 % chez les septuagénaires et jusqu’à 15 % au-delà de 80 ans. Ce faisant, au total, 80 % des décès causés par le nouveau coronavirus concernent aujourd’hui un âge minimum de 60 ans. Ces chiffres proviennent d’une étude du Centre chinois de contrôle des maladies. Toutes les études corrèlent des pourcentages similaires.
Dans les lieux où la maladie sévit, il est fortement recommandé d’éviter les visites aux personnes âgées, tout particulièrement celles des enfants de moins de 15 ans ou des personnes présentant des symptômes ou malades.
Le directeur général de l’OMS avait annoncé le 28 février que le risque de propagation mondiale du virus était « très élevé ». C’est au 11 mars que le virus a touché plus de 120 000 personnes dans le monde, notamment dans 106 pays. Par ailleurs 64 000 personnes ont été guéries dont 30% des cas sont hors de la Chine.
Apparu en Chine en décembre 2019 sur un marché locale de Wuhan, le coronavirus y a fait de nombreuses victimes. Sur les 121 000 malades recensés dans le monde, 80% sont concentrés en Chine. A date, le bilan des décès y est le plus élevé avec plus de 3 000 victimes. Cependant depuis le 26 février, le nombre de nouveaux cas progresse davantage hors de Chine que dans ce pays.
Le virus est traité comme une maladie infectieuse de grade A, indique la Commission nationale de la santé (seules la peste bubonique et le choléra sont classées comme maladies infectieuses de grade A en Chine), ce qui nécessite les mesures de prévention et de contrôle les plus strictes, y compris la mise en quarantaine obligatoire des patients et l’observation médicale pour ceux qui ont été en contact étroit avec des patients.
Dates clés de l’épidémie
-Le 31 décembre 2019, l’Organisation mondiale de la Santé en Chine est informée de plusieurs cas de pneumonies dans la ville de Wuhan. 44 personnes sont infectées entre cette date et le 3 janvier 2020.
-Le 7 janvier 2020, les autorités chinoises identifient un « nouveau type de coronavirus ».
-Le 13 janvier, un cas importé est recensé en Thaïlande.
-Le 15 janvier, le virus cause la mort d’une première personne à Wuhan, un homme de 69 ans.
-Le 23 janvier, trois villes chinoises dont Wuhan sont placées en quarantaine.
-Le 25 janvier, trois personnes contaminées sont recensées en France, deux à Paris et une Bordeaux. Ce sont les premiers cas enregistrés sur le continent européen.
-Le 30 janvier, l’Organisation mondiale de la Santé décrète l’urgence de santé mondiale. Cette mesure n’avait été décrétée que 5 fois depuis sa création (pour Ebola (deux fois), la grippe H1N1, Zika et la poliomyélite).
Par Bernard BOUGOUM