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Corruption au Burkina: La police municipale classée première, selon le REN-LAC

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Le secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta

La police municipale au Burkina est classée première parmi les services les plus corrompus, suivie des marchés publics et la douane qui occupe la troisième place, selon le rapport 2016 du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) rendu public vendredi 30 juin.

Dans le classement, « la gendarmerie classée toujours au-delà de la 8ème place est montée en force en occupant le 4ème rang », lit-on dans le rapport qui place la police nationale 9ème parmi les services les plus corrompus, alors qu’elle occupait la 11ème place en 2015.

Selon le secrétaire exécutif du REN-LAC, Claude Wetta les places qu’occupent la gendarmerie et la police s’expliquent par le « développement du terrorisme ». « En effet, le déploiement du dispositif  de contrôle et de sécurité sur toute l’étendue du territoire suite aux attaques terroristes du 15 janvier 2016, a accru les opportunités de rackets sur les axes routiers », a justifié M. Wetta.

Public présent au lancement du rapport 2016

Le rapport 2016 du REN-LAC indique que la Direction générale des Transports terrestres et maritimes (DGTTM) a « amélioré son score en passant du 4ème rang en 2015 au 8ème en 2016″.

Pour le secrétaire exécutif du REN-LAC, « l’une des notes positifs que révèle le rapport 2016 est que 81% des personnes enquêtées croient en la possibilité de réduire la fréquence du fléau de la corruption (…) pour peu que les gouvernants fassent preuve de volonté politique ».

Claude Wetta qui se réjoui de ce que révèle le rapport sur le taux de personnes qui « croient en la possibilité de réduire la fréquence du fléau de la corruption » au Burkina, regrette le fait que « le gouvernement ne semble pas avoir pris mesure des risques avec l’allègement des conditions de recours aux procédures d’entente directe dans la passation des marchés ». Il l’invite par ailleurs à « infliger des sanctions exemplaires et dissuasives aux auteurs d’acte de corruption ».

Selon le rapport, « pour 51% des enquêtés, la corruption a connu une baisse au Burkina en 2016 », une conclusion qui rejoint celle de Transparency International (TI) qui attribue en 2016 une note de 42/100 et classe le pays à la 72ème place sur 176 Nations.

Claude Wetta, secrétaire exécutif du REN-LAC

Pour M. Wetta, « la perception des Burkinabè s’explique probablement par la forte poussée de la veille citoyenne qui se développe depuis l’insurrection populaire (octobre 2014) et la Résistance au putsch (septembre 2015) dont les vertus s’apprécient à l’aune des mesures ou des comportements que les gouvernants sont contraints d’adopter de temps à autres ».

« L’analyse de l’état de la lutte contre la corruption en 2016 a été faite selon deux axes : l’action des acteurs étatiques d’une part et celle de la société civile et des médias de l’autre », a conclu le premier responsable du Réseau national de lutte anti-corruption.

Daouda ZONGO