Le ministre ivoirien en charge de la Réconciliation nationale, Kouadio Konan Bertin, s’est prononcé, mardi 9 août 2022, au cours d’un long entretien télévisé, sur l’amnistie demandée par le camp de l’ex-président Laurent Gbagbo, récemment gracié par le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Le ministre a indiqué que l’amnistie de Gbagbo dépend de l’Assemblée nationale.
En réaction à la demande d’amnistie faite par le camp de l’ex-président Laurent Gbagbo, le ministre de la Réconciliation Kouadio Konan Bertin, a indiqué que cette question relève de l’Assemblée nationale ivoirienne. «L’amnistie relève de la loi, la loi se prend à l’Assemblée, au parlement. Si tant est que nos frères de PPA-CI veulent une amnistie, alors même qu’ils ont des députés et un groupe parlementaire, pourquoi n’ont-ils pas emprunté cette voie eux-mêmes?», a déclaré le ministre, mardi dans un entretien télévisé consacré au bilan de ses 20 premiers mois à la tête du ministère.
Pour Kouadio Konan Bertin, la grâce «est un premier pas» que Laurent Gbagbo devait accepter dans le processus de réconciliation nationale qui «est la priorité».
La grâce présidentielle accordée à Laurent Gbagbo par le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a été une douche froide pour le camp de l’ex-président qui s’attendait à une amnistie. A en croire le parti de l’ex-président, Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), celui-ci avait demandé l’amnistie lors du dialogue politique.
En effet, la grâce ne supprime pas la condamnation du casier judiciaire, tout le contraire de l’amnistie. Pour le vice-président et porte-parole du PPA-CI, Justin Katinan Koné, «obtenir l’amnistie de Laurent Gbagbo vise avant tout à laver l’honneur de l’ancien chef de l’État ivoirien».
Par Siaka CISSE (Stagiaire)