Initialement prévue dans le plus grand hôtel d’Abidjan, l’investiture du candidat du Rassemblement des Houphouetistes pour la paix et la démocratie (RHDP) aura finalement lieu le 22 aout 2020 au stade Félix Houphouet Boigny.
«Nous procéderons à l’investiture du président Alassane Ouattara, le candidat du RHDP, le samedi 22 août 2020 au stade Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Des missions éclatées seront déployées à l’intérieur du pays dès le 15 août prochain», a dit Adama Bictogo, le directeur exécutif de la formation politique dirigée par le président Alassane Ouattara.
« Notre objectif, c’est de remporter cette élection présidentielle dès le premier tour et rendre un bel hommage au premier ministre Amadou Gon Coulibaly», a poursuivi M. Bictogo.
Cette investiture dans le plus grand stade du pays qui peut accueillir au moins 35 000 personnes se veut une véritable démonstration de popularité du président ivoirien malmené dans la rue par l’opposition qui ne veut pas le voir briguer un autre mandat après 10 ans passés au palais du Plateau.
A l’occasion, les gros moyens, y compris sans doute ceux de l’Etat, seront déployés pour convoyer les militants au «Félicia», le temple du foot en Côte dIvoire.
Depuis l’annonce de sa candidature lors du discours à la nation le 6 août 2020, l’opposition est vent debout contre et n’entend pas le laisser rempiler pour un autre mandat. Des manifestations de rue ont, ainsi, tourné au drame à Daoukro, fief du candidat du Parti démocratique de Côte dIvoire (PDCI), où trois personnes ont été tuées ce mercredi 12 août 2020.
Comme si cela ne suffisait, on compte deux morts à Bonoua, ville natale de Simone Gbagbo, l’ex-Première dame, dans des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre. Des marches sporadiques ont eu lieu dans plusieurs villes du pays à l’appel de l’opposition qui ne cache pas ses ambitions, de faire partir, par la force, Alassane Ouattara, si celui-ci persiste dans la voie du 3è mandat. Malgré l’interdiction de ces mouvements de rue par le ministère de l’Intérieur, les manifestants ont battu le pavé, réveillant en certains Ivoiriens le spectre des violences des années 2000.
C’est dans cette ambiance électrique que les «Chinois» ont célébré l’an I du décès de leur idole, Dj Arafat. Des milliers de fans de l’artiste ont envahi la place où le «Daïshikan» a rendu l’âme, suite à un accident de moto, dans la nuit du 12 août 2019.
Ces jeunes ont démontré aux yeux de tout le monde qu’ils peuvent mobiliser plus que tous les partis politiques. Enthousiastes à l’idée de rendre hommage à leur idole, les «Chinois» ont tout fait pour ne pas rater ce rendez-vous.
Par Wakat Séra