Deux ans de prison ferme, c’est la peine prononcée, le jeudi 9 mars 2023, contre 26 des militants du Parti des peuples africains –Côte d’Ivoire (PPA-CI), le parti politique de l’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo. Ils ont été jugé à la suite d’un rassemblement de soutien au secrétaire général de la formation politique de l’ex-prisonnier de la Cour pénale internationale (CPI), Damana Pickass, qu’ils ont tenu fin février dernier.
Ils sont au total 26 accusés. Tous, des militants du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI).
Ils ont écopé hier, jeudi 9 mars 2023, de peines de deux années fermes pour avoir s’être rassemblés, le vendredi 24 février dernier, dans le but de soutenir Damana Pickass, secrétaire général du parti de l’ex-président ivoirien, Laurent Koudou Gbagbo, alors qu’il était convoqué devant un juge d’instruction.
À l’entrée de jeu, la procureure a d’abord rappelé que la convocation, à l’époque, de l’opposant politique était «personnelle» et n’aurait pas dû donner lieu à un attroupement.
Par ailleurs, elle a dénoncé une «campagne» menée sur les réseaux sociaux, appelant les soutiens de sieur Pickass à converger vers le cabinet où il était convoqué, afin de faire pression sur le juge d’instruction. De ces faits donc, le procureur a requis 36 mois de prison ferme pour tous les 27 prévenus, hommes et femmes réunis.
Mais à l’arrivée, un seul a finalement été acquitté et les 26 autres ont été condamnés à deux ans de prison ferme. Un acquittement perçu comme étant du favoritisme, car selon la défense, le prévenu ne s’est pas réclamé membre du PPA-CI».
Au cours des débats, une des procureurs a estimé que les accusés s’étaient rendus coupables de troubles à l’ordre public, «même sans violence», avait-elle précisé.
À la sortie du tribunal, la défense s’est dite surprise et déçue, et a évoqué un procès à coloration politique. Elle a déjà annoncé, à l’occasion, son intention de faire appel dans les prochaines semaines.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)