Avec le Mouvement des générations capables (MGC), qu’elle a créé en septembre 2021, Simone Gbagbo, l’ancienne Première dame de la Côte d’Ivoire présidait, le vendredi 19 août 2022, la première journée d’une assemblée générale extraordinaire de l’association qui s’est érigé, dès ce samedi, en parti politique. Avec cet événement, Simone vient donc de consommer, d’avec Laurent Gbagbo, le divorce politique, en attendant le dénouement du divorce conjugal qui est sur la table du juge des affaires matrimoniales.
En Côte d’Ivoire, de tous les combats politiques depuis près de quarante ans, Simone Ehivet Gbagbo ne sera pas restée bien longtemps en retrait.
Presque un an après avoir créé le Mouvement des générations capables (MGC), l’ancienne Première dame de Côte d’Ivoire vient de le transformer, le samedi 20 août 2022, en parti politique dont elle assure, en toute logique la présidence.
En effet, la dame de fer, surnom donné à l’ex-prisonnière de Korhogo sur les bords de la lagune Ebrié, avait prévenu dès le lancement de son association en septembre dernier: «Ce n’est pas une association de femmes, encore moins de femmes aigries!».
C’est donc un nouveau combat que vient d’engager Simone Gbagbo et elle croisera, inévitablement dans l’arène, son futur ex époux, Laurent Gbagbo, qui, lui, est à la tête du Parti des peuples africains (PPa-CI). Des représentants de plusieurs partis politiques ivoiriens de l’opposition qui se sont succédé à la tribune pour saluer la démarche du mouvement, se trouvaient notamment ceux du Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan, un parti dont Simone Gbagbo est l’une des fondatrices ou encore du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) de Charles Blé Goudé.
À 73 ans, l’ex-première dame se lance donc dans une nouvelle bataille, avec pour ambition de prendre part aux élections locales de 2023 et, probablement, à la présidentielle de 2025.
Par Lassané SAWADOGO (Stagiaire)
