Les enquêtes ouvertes après les mutineries de janvier 2017 ont permis à la justice militaire ivoirienne d’inculper deux gendarmes pour « vol de véhicules » et trois militaires pour « mort d’hommes », a indiqué ce mardi 27 juin, le Commissaire du gouvernement, Anges Bernard Kessy Kouamé, au cours d’une conférence de presse à Abidjan.
Des investigations ont été ouvertes pour les mutineries de janvier et de mai dernier à la suite de « plaintes », a noté le capitaine de Vaisseau-Major, Anges Kessy qui a expliqué aux journalistes qu’ « à partir du moment où il y a eu mort d’hommes, des plaintes ont été formulées par les parents des victimes ou des personnes qui ont eu leurs véhicules arrachés ».
Certains « auteurs ont été identifiés et arrêtés. Pour les événements de janvier, ils sont au nombre de cinq. Pour (les évènements) de mai dernier, l’enquête n’est pas terminée », a poursuivi M. Kessy. Au total « 124 dossiers concernant 800 personnes » seront jugés à partir de ce jeudi 29 juin, a rassuré le commissaire du gouvernement qui a reconnu que le nombre de magistrats instructeurs qui est largement insuffisant et annoncé l’arrivée de neuf nouveaux magistrats.
Le procureur militaire Ange Kessy a, par ailleurs, annoncé lors de cette conférence, l’ouverture de poursuites pour « homicide volontaire » de six gendarmes dans une affaire d’assassinat d’agents de pompes funèbres, fin mai 2017, à Arrah, une localité située au Sud-est de la Côte d’Ivoire.
Les mutineries des 6 et 7 janvier qui ont commencé à Bouaké avant de s’étendre aux autres villes de la Côte d’Ivoire notamment Abidjan, avaient été dénoncées par les populations ivoiriennes qui ont craint de retomber dans le spectre de la crise post-électorale de 2011.
Ces mutineries ont provoqué quatre morts, selon un bilan du gouvernement.
Mathias BAZIE