«Le Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly s’est rendu à Paris (France), ce samedi 02 mai 2020, pour un contrôle médical. Son intérim est assuré par Monsieur Hamed Bakayoko, Ministre d’Etat, ministre de la Défense.» Le communiqué portant la signature du ministre, secrétaire général de la présidence de la République de Côte d’Ivoire Patrick Achi est tombé ce 2 mai. La nouvelle est tombée sur une Côte d’Ivoire endormie, couvre-feu oblige en raison des mesures en vigueur contre la propagation du Covid-19 mais aussi parce que de nombreux Ivoiriens observent le jeûne du ramadan.
La santé de Amadou Gon Coulibaly, était reconnue défaillante, celui-ci alors ministre d’Etat et secrétaire général de la présidence, ayant même été contraint à une hospitalisation en mars 2012 en France, après un malaise cardiaque. A l’hôpital français de Pitié Salpétrière où il avait séjourné, le dauphin désigné par le président ivoirien Alassane Ouattara pour lui succéder, avait subi une transplantation cardiaque. Ce samedi, Amadou Gon Coulibaly a été évacué vers la France, à bord d’un vol spécial qui aurait quitté Abidjan après 22h. Si dire qu’il se portait comme un charme ces derniers jours est exagéré, il n’en demeure pas moins que le cheval sur lequel le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir) mise pour la présidentielle prévue pour octobre 2020 était toujours sous la menace de la maladie.
Par Wakat Séra
