L’ancien président de la Côte d’Ivoire, Henri Konan Bédié, a été enterré, le samedi 1 juin 2024, dans son village natal de Pépressou dans l’Est du pays, dix mois après sa mort à 89 ans. L’enterrement de celui qui est surnommé « Le Sphinx » de Daoukro, par ailleurs ancien président du Parti démocratique de la Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), tourne une page politique qui a marqué le pays ces cinq dernières décennies.
Dix mois jour pour jour après sa mort à 89 ans, l’ancien président ivoirien (1993-1999) Henri Konan Bédié dit « N’Zuéba » a été inhumé samedi 1er juin dans son caveau familial situé sous l’église de Pépressou, son village natal, une localité située à environ dix kilomètres de Daoukro dans le Centre de la Côte d’Ivoire.
Cet acte vient couronner une semaine de deuil national que les Ivoiriens dans leur diversité, les autorités politiques en première ligne, ont observé, à travers plusieurs cérémonies funéraires pour rendre hommage à celui que ses admirateurs ont surnommé « HKB », « Le Sphinx » ou encore « N’Zuéba ». Ainsi, depuis lundi, des milliers de personnes en deuil ont afflué à Pépressou, qui ne compte habituellement que quelques centaines d’habitants.
Henri Konan Bédié a succédé au père fondateur post-colonial de la Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, en tant que président de 1993 à 1999, date à laquelle il a été renversé par les militaires lors du premier coup d’État de l’histoire de ce pays.
L’organisation des funérailles a pris du temps en raison du processus de choix d’une date et de l’organisation des détails des funérailles parmi sa famille et les chefs de son ethnie Baoulé. Son statut d’ancien président a également prolongé le processus car des cérémonies ont dû être préparées au siège du PDCI et au palais présidentiel d’Abidjan où un hommage lui a été rendu le 24 mai.
Même si l’absence de deux de ses principaux rivaux que l’ancien président Laurent Gbagbo et l’actuel chef de l’État Alassane Ouattara, a été constatée lors de la cérémonie d’adieu à Henri Konan Bédié, l’affluence aux funérailles à Pépressou a été maximale lors des dernières veillées religieuses et traditionnelles du vendredi, suivies d’une messe et d’un enterrement privé le samedi, rapportent des médias.
Par Bernard BOUGOUM