La France veut adapter son dispositif militaire en Afrique et l’un de ses envoyés pour l’Afrique, Jean-Marie Bockel, s’est rendu en Côte d’Ivoire le mercredi 21 février 2024 dans ce cadre. Il a été reçu par le président de la République ivoirienne, Alassane Ouattara avec qui il a évoqué le « remodelage » de la présence militaire française en Côte d’Ivoire pour la première fois sur le continent depuis sa prise de fonctions.
La présence militaire française est de plus en plus contestée en Afrique en général et en particulier dans la sous-région ouest africaine. En effet, certains pays de la région confrontés aux attaques terroristes ont accusé à tort ou à raison la France militairement de n’avoir pas aidé à vaincre l’hydre terroriste.
De ce fait, la Côte d’Ivoire constitue un allié fiable pour la France dans de ce moment de fortes tensions avec certains pays de la région. C’est pourquoi Jean-Marie Bockel à l’occasion de sa visite a évoqué le « remodelage » de la présence militaire française en Côte d’Ivoire.
« Le terme remodeler me paraît être le bon terme. L’esprit, c’est de venir avec des propositions, une écoute et ensuite un dialogue qui aboutisse à un accord gagnant pour les deux parties », a-t-il déclaré.
Pour rappel la Côte d’Ivoire abrite quelques 900 militaires français au sein du 43e Bataillon d’infanterie de marine (43e BIMa). On peut comprendre que cette visite de l’envoyé personnel du président français est d’une portée symbolique. Il a ajouté que ce partenariat avec la Côte d’Ivoire « en matière de sécurité sont des perspectives d’accompagnement de renforcement de la force militaire souveraine de la Côte d’Ivoire, de sa montée en puissance quantitative et qualitative ». Il précise que le « processus a déjà commencé« .
Outre la Côte d’Ivoire, trois autres pays africains accueillant des bases sont concernés par ces adaptations du dispositif militaire : le Sénégal, le Gabon et le Tchad. M. Bockel, ancien secrétaire d’Etat à la Coopération du président Nicolas Sarkozy (2007-2008), a été chargé le 6 février par Emmanuel Macron de discuter avec les partenaires africains des nouvelles formes de la présence militaire française sur leurs sols.
Cependant, les militaires français ont quitté les pays tels que le Burkina Faso, le Mali et le Niger dans de vives tensions.
Par Yenlemba Luc Lompo (stagiaire)