Ceci est une déclaration du parti de Charles Blé Goudé (COJEP) qui réagit sur l’accord conclu, le samedi 13 Janvier 2017, entre le gouvernement et les mutins à Bouaké.
« Par médias interposés, un accord conclu à Bouaké entre le pouvoir Ouattara et des soldats entrés en mutinerie a été rendu public dans la nuit du samedi 13 Janvier 2017.
Selon ledit accord, ce sont plus de 8500 soldats qui se verront distribuer plus de 100 milliards de nos francs. Soit 12 millions de F CFA/combattant au compte du contribuable ivoirien. Ainsi, chaque combattant percevra 5 millions de F CFA à partir du lundi 16 Janvier 2017, puis 1 million de F CFA par mois à partir de février 2017, sur une période de sept (07) mois.
LA POSITION DU COJEP.
Le Cojep, réunit en Conseil de Sécurité Extraordinaire pour statuer sur ladite question :
- relève qu’après avoir utilisé la constitution, loi fondamentale censée être impersonnelle, pour résoudre l’épineuse équation privée de son testament politique personnel, monsieur Ouattara va cette fois-ci faire saigner le trésor public de l’Etat ivoirien pour régler une facture de promesses personnelles faites à des soldats pour l’installer au pouvoir à coups de canons, selon les propres termes des mutins ;
- condamne l’usage des instruments et le recours aux moyens de la République pour faire supporter auvaillant contribuable ivoirien une facture de promesses de guerre relatives à des engagements privés ;
- déplore cette tendance du régime Ouattara à prioriser les revendications canonnières là où il sert les menaces et le mépris aux fonctionnaires, braves serviteurs de l’Etat. Et pourtant dans une République tout le monde n’ayant pas droit aux armes, chacun sert l’Etat dans son domaine de compétence et mérite respect et attention de la part de ses dirigeants ;
- appelle le gouvernement ivoirien à ne pas encourager les mauvais exemples et l’invite à avoir une approche de gouvernance éducative.
Enfin, le Cojep apporte une fois encore son soutien aux fonctionnaires et agents de l’Etat face au mépris que continue de leur servir le gouvernement ivoirien, là où ils sont pourtant en droit d’attendre des solutions à leurs revendications légitimes ».
Fait à Abidjan, le 14 Janvier 2017
POUR LE COJEP
Dr. Hyacinthe Nogbou, Premier Secrétaire