Le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a appelé lundi 10 mai 2021, le Fonds monétaire international (FMI) à une meilleure représentativité des pays africains au sein de l’institution, ainsi qu’à plus de flexibilité concernant leur déficit budgétaire, selon une information relayée par Le Monde. C’était lors d’une conversation virtuelle avec la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, à l’occasion des soixante ans du département africain de l’Institution.
Le chef de l’Etat ivoirien estime que le continent africain est peu représenté au sein du Fonds monétaire international (FMI). Il a rappelé que « quarante-six pays d’Afrique subsaharienne ne sont représentés que par deux chaises au conseil d’administration de l’institution avec un pouvoir de vote de 7,09 % ».
Ce constat selon lui, montre que beaucoup de chemin reste encore à faire pour améliorer la représentativité du continent africain au Fonds monétaire. Il a laissé entendre que la révision des quotas doit être un point important à l’ordre du jour pour les pays africains.
Dans un contexte marqué par la pandémie du corona virus et une crise sécuritaire, le président Alassane Ouattara a souligné la nécessité de faire preuve de flexibilité en matière de déficit budgétaire « sans pour autant remettre en cause la soutenabilité de la dette publique et la solidité du cadre macroéconomique qui est la priorité des priorités ».
Et le chef de l’Etat s’est voulu persuasif. « Quelques décimales de plus sur le déficit budgétaire rapporté au PIB permettraient à beaucoup de pays de mieux affronter la pandémie, de financer les dépenses urgentes de lutte contre le terrorisme et de bâtir à moyen terme des bases solides de paix pour leur développement », a-t-il développé.
De son côté, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, a assuré que le Fonds était prêt à faire preuve de plus de flexibilité « à court terme », ne serait-ce que pour ne pas compromettre la reprise en Afrique.
En rappel, le dirigeant ivoirien a occupé diverses fonctions au sein du Fonds monétaire international. Il a été économiste au Fonds de 1968 à 1973, avant de diriger le département Afrique, puis de devenir conseiller du directeur général à partir de 1987. Il a aussi été directeur adjoint de juillet 1994 à juillet 1999.
Siaka CISSE (Stagiaire)