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Côte d’ivoire: les médias tirent la sonnette d’alarme

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Les responsables de la Conférence nationale des directeurs de publication de Côte d’Ivoire (CNDPCI)

Les Directeurs de publication (DP) des journaux ivoiriens, ont plaidé, auprès des pouvoirs publics pour la résolution des différentes difficultés qui minent le milieu de la presse. Face à la presse, ce jeudi 29 août 2024, à Abidjan, ils ont exprimé leur volonté de rencontrer le président Alassane Ouattara, pour exposer leurs soucis.

Les Directeurs de publications (DP) des organes de presse ivoiriens tirent la sonnette d’alarme sur les difficultés auxquelles font face les médias. Le président de la Conférence nationale des directeurs de publication de Côte d’Ivoire (CNDPCI), Sidi Terha, quelques semaines après son investiture, a jugé essentiel de mobiliser l’attention des pouvoirs publics sur les graves difficultés auxquelles les entreprises de presse sont confrontées depuis des décennies.

Face à ses confrères à la Maison de la Presse à Abidjan Plateau, M. Terha est revenu sur les maux que traverse le secteur de la presse ivoirienne et a sollicité une audience avec le président de la République Alassane Ouattara pour les lui exposer. Entre autres difficultés, il a énuméré « la mauvaise politique de distribution des journaux sur l’étendue du territoire, entrainant la chute drastique des chiffres de vente ».

Le président de la CNDPCI a également signifié que la société Edipresse est devenue incapable de reverser aux éditeurs, les recettes issues de la vente des journaux. Le circuit de distribution, « autrefois florissant, est aujourd’hui réduit à sa plus simple expression », a-t-il déploré, avant d’ajouter à cela les coûts du papier et autres intrants en constante augmentation, rapporte Lemeridien.

Selon Sidi Terha, comme si cela ne suffisait pas, il y a la pression des imprimeurs qui réclament des paiements cash et l’application de la convention collective qui pèse sur les entreprises avec des arriérés fiscaux et sociaux, se chiffrant aujourd’hui en plusieurs milliards de francs CFA.

Il a poursuivi en dénonçant les conditions drastiques d’accès au financement de l’ASDM et la régulation forte de l’Autorité Nationale de la Presse (ANP) avec de lourdes sanctions comme la suspension de parution des journaux, la suspension des DP et des journalistes.

Par Wakat Séra